Notre cabinet de curiosité s'enrichit aujourd'hui de deux mosaïques découvertes en Israël. La première pièce, exhumée à Lod en 1996, lors de la construction d'une autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, fait l'objet d'une exposition au Metropolitan Museum of Art de New-Nork, jusqu 'au 3 avril 2011. La seconde mosaïque a été révélée, dimanche dernier, à l'occasion du 10000ème anniversaire de la ville de Jéricho.
Après avoir attiré votre attention sur le site d'Helike en Grèce, nous poursuivons notre recensement des campagnes de fouilles prévues en 2012. Du 1er au 26 juillet, nous vous proposons de vous rendre à Hippos (Sussita), un site archéologique situé sur la rive orientale de la mer de Galilée (lac de Tibériade) en Israël, près du kibboutz Ein Gev. Le projet est dirigé par le Dr. Michael Eisenberg de l'Institut d’archéologie Zinman à l'Université d'Haïfa.
Notre curiosité du jour n’est pas une image en 3D, réalisée grâce à un ordinateur, mais un plan-relief appartenant à la collection de la Direction de l’architecture et du patrimoine, répartie entre le Musée des plans reliefs aux Invalides à Paris et le Musée des Beaux Arts à Lille. Le fond compte plus d’une centaine de pièces (maquettes, cartes et plans-reliefs), fabriquées entre 1668 et 1870, quand les bastions fortifiés furent abandonnés.
Nous poursuivons notre excursion dans les méandres du web pour dénicher les reconstitutions 3D de chantiers archéologiques ou de monuments. Notre étape du jour est dédiée aux amateurs de citadelles, remparts, murailles, bastions et autres enceintes défensives. Il s'agit du site internet Military Architecture, entièrement consacré, comme son nom l'indique, à l'architecture militaire.
L'année 2010 a été extrêmement riche en découvertes pour les archéologues russes. Au total, 36 expéditions ont été menées dans le pays et à l'étranger, dont certaines ont apporté un éclairage nouveau sur notre vision du passé.
La petite république d'Ingouchie (4 000 km2) est située à l'est du Caucase, entre la Géorgie, l'Ossétie du Nord et la Tchétchénie. Son paysage est marqué par la présence de tours, dont l'architecture est unique. Ces bâtiments, utilisés à la fois pour la surveillance et la défense du territoire, servaient aussi d'habitations. La plupart du temps, les tours ont donc été érigées au sommet des rochers et à proximité des terres fertiles.
Dans le film Anges et démons, tiré du roman de Dan Brown, le bâtiment abritant les Archives Secrètes du Vatican apparaît comme un joyau d'architecture high-tech avec des étagères enchâssées dans des vitres par-balles et un système ultra-sophistiqué pour protéger les documents de l'air ambiant. La réalité est un peu différente. Il n'y a pas l'air conditionné dans les salles et les chercheurs doivent consulter des cartes manuscrites plutôt qu'un catalogue informatique. De quoi enflammer les imaginations ? Avec plusieurs millions de documents et 85 km de rayonnage, on se dit que l'endroit doit bien recéler quelques mystères.
Notre curiosité du jour a fait l'objet d'une communication en janvier dernier, lors du congres annuel de l'Institut Archéologique d'Amérique. Il s'agit d'un casque en bronze, datant de 2 600 ans et ayant appartenu à un soldat grec. L'objet a été en 2007, lors d'une opération de dragage dans le port de la baie d'Haïfa en Israël. La question est de savoir comment il est arrivé à cet endroit. Le casque appartient aujourd'hui à la collection du musée maritime.
Le Centre des Sciences de Montréal au Canada présente, jusqu'au 18 septembre 2011, une exposition intitulée Indiana Jones et l'aventure archéologique. Organisée en collaboration avec la LucasFilm, la maison de production de George Lucas, et de la National Geographic Society, elle présente des objets et des costumes vus dans les aventures d'Indiana Jones, ainsi que 150 véritables artefacts, dont une moitié a été prêtée par le département d'archéologie du Penn Museum à Philadelphie. Cette exposition, qui mêle réalité scientifique et fiction cinématographique, devrait ensuite faire le tour du monde.
Notre curiosité du jour est une relique biblique qui a monopolisé les colonnes des médias anglo-saxons ces dernières semaines. Il faut dire que le scénario est digne du Da Vinci Code de Dan Brown ! En mars dernier, une équipe britannique, dirigée par David Elkington, a annoncé la découverte de 70 rouleaux et manuscrits, composés de 5 à 15 folios chacun et d'un portrait de Jésus, datant de près de 2 000 ans. Les chercheurs l'ont surnommés le codex en plomb.
Une étude parue dans la revue scientifique Journal of Archaeological Science en avril dernier montre que l’infanticide était une pratique commune avant la découverte de la contraception. Il s’agissait en effet de la méthode la plus efficace et la moins dangereuse pour la mère, lorsqu’on souhaitait limiter le nombre d’enfants au sein d’une famille. Si cette pratique était admise dans de nombreuses sociétés, il semblerait qu’elle est été largement répandue dans l’Empire Romain.
Les vestiges de la plus sophistiquée des civilisations préhistoriques du nord du Mexique sont conservés à Cahokia Mounds sur 2,200-acres à quelques kilomètres à l’ouest de Collinsville dans l’Illinois. Cahokia Mounds est géré en tant que site historique d'État par l'Agence de l'Illinois Historic Preservation.
La devinette du jour concerne un objet daté de plus de 2300 ans. Le Dr. Ayelet Gilboa de l'Université d'Haifa et le Dr. Ilan Sharon de l'Université hébraïque de Jérusalem ont annoncé sa découverte, le 15 septembre dernier, sur le site archéologique de Tel Dor à 30 km au sud d'Aïfa. Regardez l'image à gauche. Selon vous, de quoi s'agit-il ?
La légende dit que, selon ses propres vœux, l'impitoyable Gengis Khan (vers 1155-1227), aurait été inhumé en toute discrétion, quelque part au nord-est de la Mongolie. Pour être absolument surs qu'il repose en paix, ses serviteurs auraient ensuite soigneusement éliminé les traces du cortège funéraire et détourné le cours d'une rivière afin qu'elle recouvre la sépulture. Ce qu'ils ne pouvaient pas savoir c'est que, quelques 800 ans plus tard, une équipe de l'Université de San-Diego en Californie, financée par le National Geographic, se lancerait dans une quête sans merci pour retrouver le tombeau. Leur arme secrète : une batterie de gadgets technologiques tels que des engins aériens auto-pilotés, des satellites ultra-sophistiqués et des outils de modélisation en 3D.
Le mystère la Chambre d'Ambre des Tsars, volée par les Nazis lors de l'invasion de l'Union Soviétique, intrigue les historiens depuis sa disparition en 1945. Or, Sergei Trifonov, un chasseur de trésor, prétend qu'elle est entreposée dans un bunker dans l'enclave russe de Kaliningrad (anciennement Königsberg) qui servait de quartier général aux soldats de la Wehrmacht.
Selon vous, quelle est la meilleure recette pour préserver les ponts médiévaux ? Les Tchèques pensaient qu'il fallait renforcer le mortier avec des blancs d'œufs (cf: Les Praguois marchent-ils sur des œufs?). Les Britanniques, quant à eux, conseillent d'immerger les monuments dans quelques tonnes de sucre liquide. Avant de vous gausser, sachez qu'il s'agit d'un procédé de conservation fiable utilisé par les chercheurs de l'Université de Leicester.
Dissimulé dans lieu rarement visité, le mémorial de l'église Sainte Marie à Warwick est un monument imposant quelque peu incongru dans le cadre qui l'accueille. Peu de touristes la visitent : peut-être quelques milliers chaque an. Une poignée d'entre eux ont sans doute entendu parler de son propriétaire, Fulke Greville (1554-1628). Cet aristocrate érudit, qui fut tour à tour espion et homme d'état, est aujourd'hui au cœur d'un mystère qui secoue le monde universitaire. Ami de Sir Philip Sidney, il était aussi un écrivain accompli... si talentueux qu'on le soupçonne d'être l'auteur de plusieurs pièces de Shakespeare.
Nous avons constaté, la semaine dernière, que les supercheries n'étaient pas les seules apanages des philosophes. Si Bernard-Henri Lévy peut citer un imaginaire Jean-Baptiste Botul, les historiens peuvent aussi faire mentir les objets et parler les morts. Outre le mensonge à la petite semaine, il y a la calomnie... l'arme des médiocres, direz-vous ? Pour l'historien américain Robert Darnton, auteur d'un essai intitulé Le Diable dans un bénitier. L'art de la calomnie en France, 1650-1800, la rhétorique pamphlétaire est un genre littéraire et un art politique. Il ajoute qu'avec la révolution, les auteurs de libelles semblent avoir perdu leur sens de l'humour.
Nous savons que l'histoire des Amériques n'a pas débuté avec la colonisation européenne. Avant que Christophe Colomb ne débarque au Nouveau-Monde, l'Amérique du Nord était peuplée depuis plus de 10 000 ans. Il y a environ 5 500 ans, ces populations ont commencé à élaborer des structures publiques à grande échelle.
Les archéologues ont montré que les premiers habitants du Nouveau-Monde ont construit d'impressionnants complexes architecturaux (cf: Poverty Point: richesse préhistorique des Amérindiens) composés de buttes de terre ou d'argile. Les monticules ou les anneaux de fortifications étaient parfois constitués d'un amas de coquilles (d'huîtres, de conques, de palourdes et de moules).
Une équipe d'archéologues italiens a annoncé l'exhumation des vestiges d'un bâtiment datant du 6ème siècle avant J.C, dont les techniques de construction et d'assemblage ressemblent un peu à celle d'un meuble Ikea. Les chercheurs ont d'ailleurs retrouvé le mode d'emploi, gravé dans la pierre.
Yonaguni ou Dunan (dans la langue locale) est une petite île de 28 km2, située à 125 km de Taïwan et 127 km d'Ishigaki, au sud-ouest du Japon. Sa population ne dépasse pas 2000 habitants. Ce lieu, pourtant, attire chaque année des dizaines de plongeurs et archéologues amateurs. En 1985, en effet, Kihachiro Aratake, qui travaille pour un tour-opérateur et cherche un lieu d'observation pour les requins-marteaux, prospecte du coté de Arakawa Point. Ce qu'il découvre à cet endroit ne ressemble en rien à un banc d'écrevisses, une barrière de corail, ni même une caverne sous-marine.
Depuis des centaines d'années, les scientifiques tentent de comprendre comment les Égyptiens ont conçu et construit la Grande pyramide de Gizeh. Un chercheur norvégien prétend aujourd'hui avoir découvert la solution de cet antique énigme. Les résultats de ses travaux ont été publiés, en mai dernier, dans la revue scientifique Nordic Journal of Architectural Research.
Dans le cadre de la cinquième session de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tiendra à Nairobi (Kenya) en novembre prochain, la ville de Venise fait campagne afin d’obtenir l’inscription, sur la liste de l’Unesco, des fameuses gondoles en bois qui circulent sur les canaux, mais également de la fabrication du verre de Murano, de la dentelle de Burano et du Carnaval de Venise. La cité lacustre, elle-même, est déjà inscrite sur la liste du Patrimoine de l’Unesco, à l’instar de la plupart des villes d’art italiennes.
Cette semaine, l'actualité était largement dominée par les commémorations de l'Armistice marquant la fin de la première guerre mondiale. Au même moment, la SCNF, menacée de perdre ses contrats américains, exprimait son regret d'avoir participé aux déportations de juifs pendant la seconde guerre mondiale. En réalité, il suffit de lire les journaux pour s'apercevoir que nous ne vivons pas une époque prospérant dans une ère de paix. A Séoul, au sommet du G20, force a été de constater que le monde s'enlise dans une guerre économique perpétuelle. Je vous propose donc aujourd'hui une revue de presse thématique.
Un groupe de chercheurs des universités de Cambridge et de Toronto, qui analysaient les vestiges d'une tombe en Jordanie, a découvert une sépulture dans laquelle un renard avait été inhumé avec un humain. Dans un article paru le 27 janvier dernier ,dans le journal scientifique PLoS One, les scientifiques montrent que cette pratique s'est développée quelques siècles plus tard, au cours de la révolution néolithique, avec l'avènement de l'agriculture et de la sédentarisation. Ainsi, bien avant d'utiliser des chiens pour chasser les renards, les hommes préhistoriques les entretenaient comme animaux domestiques.
Deux plateformes Internet ont vu le jour cette semaine, dont l'ambition est de répertorier les sites archéologiques et de sensibiliser les amateurs aux problèmes liés à la sauvegarde du patrimoine. Par ailleurs, il existe plusieurs sites dont la vocation est d'établir un recensement de notre l'héritage culturel grâce à la bonne volonté des Internautes. La plupart de ces bases de données utilisent des outils permettant de localiser les chantiers de fouilles sur des cartes interactives ou d'en faire une visite virtuelle.
Cela fait plus d’une décennie que les historiens de l’art et les archéologues de l’université de Concordia à Montréal s’interroge sur l’origine d’une mystérieuse statue égyptienne. Les chercheurs n’ont pas encore déterminé s’il s’agit d’un artefact datant de plusieurs milliers d’années ou d’un faux sans valeur historique.
L'autre jour je vous parlais du roman de Matilde Asensi "Le salon d'ambre", si mon opinion sur ce polar était nuancé, il m'a permis de connaître le mystère du salon d'ambre. Désirant en savoir plus, en voici donc en quelques lignes son histoire.
Les archéologues amateurs qui ne pourront pas participer aux campagnes de fouilles de 2011 vont néanmoins pouvoir se consoler s'il pratique un peu la langue de Shakespeare. En effet, des blogs rédigés par des chercheurs ou des amateurs, généralement des anglophones, permettent de suivre quotidiennement les progrès de certains chantiers.