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Saladin, chevalier de l'islam - Gerald Messadié

Les chroniqueurs du Moyen-Age ont présenté Saladin comme le champion de l'unité islamique, un preux chevalier, magnanime et fin diplomate. Or cette image a fait long feu dans l'imaginaire collectif du XXème siècle.

Saladin (1138-1193), premier dirigeant de la dynastie Ayyoubide, a régné en Égypte et en Syrie. Fils d'un officier kurde au service des Seljoukides, Salah ad-Din (littéralement rectitude de la foi) est né dans la citadelle de Tikrit en Irak. A la mort de son oncle Chirkouh en 1169, il lui succède au poste de vizir puis en septembre 1171, il se proclame sultan et abolit le califat fatimide.

En 1187, après avoir vaincu les croisés à Hattin, Saladin s'empare de Jérusalem. Les Francs, conduits par Frédéric Ier Barberousse, Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste déclenchent alors la troisième croisade (1189-1192). Après avoir signé une trêve de trois ans, Saladin restitue aux Chrétiens toute la côte, de Jaffa à Tyr, et garantit aux pèlerins chrétiens la liberté de visite au Saint-Sépulcre. Il s'éteint à Damas à l'âge de 55 ans.

Dans son essai ("Saladin, chevalier de l'islam", L'Archipel, 2008, 304 p.), Gerald Messadié s'attache à dégager les traits véritables du héros du djihad. Décryptant les discours stéréotypés des hagiographes chrétiens et musulmans, c'est un portrait fort différent qu'il esquisse. Ce parti pris l'a conduit à délaisser les éléments de la vie privée de Saladin, dont on sait peu de chose, pour s'intéresser essentiellement à sa carrière militaire.


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