Les archéologues pensent avoir résolu le mystère des statues de l'île de Pâques qui portent des chapeaux rouges distinctifs. Ils ont annoncé, début septembre, que la clé du mystère se trouve sur une route de cette petite île du Pacifique, située à 3500 km des côtes chiliennes.

Les chapeaux ont été fabriqué dans une carrière, cachée à l'intérieur du cratère d'un volcan, puis roulée (soit à la force des bras ou grâce à des rondins de bois) jusqu'au site de construction des statues.
Les chercheurs se sont intéressés à la façon dont ces chapeaux, réalisés dans de la scorie rouge (une pierre ponce comme la roche volcanique) et pesant chacun plusieurs tonnes, ont pu être transportés par les habitants de l'île polynésienne, il y a 500 à 750 ans.
Les couvre-chefs ont été placé sur des statues spécifiques, appelées Moaïs, qui ont été érigées sur des plateformes cérémonielles (Ahû) entourant l'île. La technique employée par les Rapanuis pour soulever les chapeaux, les placer sur la tête des statues de basalte (à 4 mètres de hauteur en moyenne) et les sceller à l'ensemble, reste un mystère.

« Nous savons aujourd'hui que les chapeaux étaient roulés le long de la chaussée, dont un coté était sans doute surélevé », explique Colin Richards de l'Université de Manchester. Cette route est tapissée de poussière de scorie rouge compressée. Sue Hamilton, de l'University College de Londres, ajoute que l'équipe a localisé plus de 70 chapeaux sur les terrasses ou des lieux de transit. De nombreux autres ont certainement été cassés puis incorporés aux plateformes.
Le professeur Richards indique qu'il y a de nombreuses preuves que la carrière, connue localement sous le nom de Puna Pau, aît d'abord servi à la production de statues avant d'être reconvertie dans la fabrication des fameux chapeaux.
Initialement, les Rapanuis utilisaient différents types de matériaux locaux pour construire les Moaïs puis un changement est survenue lorsque la taille des statues a augmentée.