Faitologie (+ PLUS)

Des nouvelles d’Homo Georgicus

Homo Georgicus (cf Le crâne qui ébranle l'histoire de l'Humanité) est parti en vadrouille à Leiden où il est exposé jusqu’en février 2010. Le Naturalis Museum le présente à l’occasion du bicentenaire de la théorie de l’évolution de Charles Darwin. C’est la première fois que le fossile quitte le Musée National de Géorgie à Tbilisi pour être présenté au grand public. Autant dire que son périple du 27 novembre dernier vers les Pays-Bas, était placé sous haute surveillance. Seul le professeur David Lordkipanidze, le directeur du musée de Géorgie, était autorisé à voyager avec le crâne.

Les fouilles à Dmanisi ont débuté en 1936 sur le site de la citadelle médiévale. En 1983, les archéologues ont exhumé des os, découverts dans une fosse de stockage de grains. Or, il ne s’agissait pas d’ossements datant du Moyen-âge mais de fossiles appartenant à une espèce de rhinocéros depuis longtemps éteinte et qui devait sans doute vivre durant la préhistoire. Un an plus tard, les scientifiques ont mis à jour des outils en pierre primitifs. C’est finalement en 1995 qu’ils ont trouvé les premiers squelettes humains. A ce jour, cinq crânes d’hominidés ont été exhumés. Datés de 1,8 millions d’années, ils présentent plusieurs caractéristiques d’Homo Habilis et d'Homo Erectus. Ces spécimens sont aujourd’hui connus sous le nom d’Hommes de Dmanisi ou Homo Georgicus. Le mieux préservé et le plus complet appartient à un individu agé d’une vingtaine d’années et qui devait mesurer environ 1,40 mètres. L’homo Georgicus a bouleversé un certain nombre de théories et créé la controverse (cf Le crâne qui ébranle l'histoire de l'Humanité)

Le 27 novembre dernier, le crâne est arrivé à l’aéroport de Schiphol. Il a été transporté jusqu’au musée Naturalis à bord d’un camion blindé et escorté par un cordon de police. L’exposition, intitulée "The face of human evolution. A misplaced ancestor?", est ouverte depuis le 29 novembre.


Imprimé depuis Cafeduweb - Historizo (http://historizo.cafeduweb.com/lire/11454-nouvelles-homo-georgicus.html)