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On a retrouvé l'armée perdue de Cambyse II

Une équipe d'archéologues italiens pensent avoir résolu l'un des plus grands mystères de l'histoire. Ils ont en effet localisé des ossements, des armes et des bijoux qui pourraient être les vestiges de la puissante armée de Cambyse II, le roi achéménide de l'empire Perse, qui avait disparue dans le désert égyptien il y a plus de 2500 ans. Selon Hérodote, les 50 000 soldats auraient été victimes d'une formidable tempête de sable en 525 avant notre ère.

Dario Del Bufalo, un membre de l'expédition de l'Université de Lecce, a expliqué aux journalistes qu'Herodote (484-425 avant notre ère) leur avait fourni les premiers indices. Selon l'historien grec, Cambyse II, le fils de Cyrus le Grand, aurait expédié 50 000 soldats de Thèbes pour attaquer l'oasis de Siwa et détruire le temple d'Amon après que les prêtres aient refusé de reconnaître sa souveraineté en Égypte. L'armée aurait marché 7 jours dans le désert avant d'atteindre l'oasis d'El-Kharga puis de disparaître à jamais.
Un siècle plus tard, Alexandre le Grand se rendait en pèlerinage au temple et en 332 avant J.C., les prêtres confirmaient son ascendance divine comme fils de Zeus, l'équivalent grec d'Amon. Aucune trace des guerriers malheureux ne fut jamais retrouvée et l'histoire de l'armée de Cambyse II fut reléguée au rang de légende jusqu'à aujourd'hui.

Annoncée récemment au festival du film archéologique de Rovereto, la découverte est en réalité l'aboutissement de longues années de recherches. Tout a commencé en 1996, avec le montage d'une expédition dédiée à la recherche de météorites de fer près de Bahrin, une oasis proche de Siwa, raconte Alfredo Castiglioni, le directeur du CeRDO (Centre de Recherche sur le Désert de l'Est) à Varèse. L'équipe découvre d'abord une poterie et ce qui semble être des morceaux de squelettes humains. Alfredo Castiglioni et son frère Angelo repèrent ensuite une sorte d'abri naturel. La grotte s'étend sur près de 35 mètre de large, 2 de haut et 3 de profondeur. Si ce type de formation est fréquent dans le désert, c'est la seule de ce type à des kilomètres à la ronde. De part sa forme et sa taille, elle aurait constituée un abri idéal en cas de tempête de sable. A cet endroit, le géologue égyptien, Aly Barakat de l'Université du Caire, a exhumé des armes datant de l'Antiquité. Il a notamment trouvé une dague en bronze et des pointes de flèches. A 400 m de là, les frères Castiglioni ont découvert un bracelet en argent, une boucle d'oreille et des perles de colliers. Des bijoux similaires, daté du 5ème siècle avant notre ère, ont été découvert en Turquie. Il pourrait donc bien s'agir d'objet datant de la période achéménide.

Durant les années qui suivirent la découverte du site, les deux archéologues italiens se sont attelés à des recherches plus poussées. L'étude de cartes anciennes les a conduit conclure que l'armée perse n'avait pas emprunté la route des caravanes qui passent par les oasis de Dakhla et Farafra. Depuis le 19ème siècle, en effet, de nombreux archéologues ont exploré cet itinéraire sans succès. Les Castiglioni ont donc dirigé leurs recherches sur la route du Sud, qui existait depuis la 18ème dynastie égyptienne. Afin de confirmer leur hypothèse, les deux archéologues italiens ont réalisé des études géologiques tout le long de cet itinéraire alternatif. Ils y ont découvert des sources d'eau asséchées et d'anciens puits artificiels qui auraient rendu possible une longue marche dans le désert.
Grâce à la thermoluminescence, les chercheurs ont pu dater les poteries trouvées dans les puits.

Lors d'une nouvelle campagne en 2002, les archéologues sont retournés sur les lieux de leur découverte initiale. Selon eux, une partie des soldats de Cambyse II se seraient réfugiée dans l'abri naturel de la grotte tandis que les autres auraient continué leur chemin jusqu'au lac de Sitra. L'équipe a interrogé les bédouins qui lui ont signalé un gisement d'ossements mis à jour quelques décennies plus tôt par une tempête de sable. Ces fossiles ont été visités avant par des pilleurs de tombe et une épée revendue à des touristes américains. Cependant, parmi les ossements, les chercheurs ont trouvé des pointes de flèches perses et un mors de cheval identique à ceux représentés sur les gravures datant de l'empire perse.

Les archéologues italiens ont menés des recherches très minutieuses, basées sur l'étude des paysages, mais qui nécessiterait sans doute des fouilles plus approfondies. L'équipe a communiqué ses trouvailles à la Commission Géologique et les reliques ont été transmisses aux autorités égyptiennes, mais sans résultat pour l'instant.

Source : Discovery.com
Images : Dailymail

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