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Jeudi piraterie: Monbars

Monbars, un nom à faire frémir plus d'un Espagnol. Dans son "Hiftoire des avanturiers flibustiers", Alexandre-Olivier Exquemelin introduit son personnage ainsi: "En effet comme les l'Espagnols ont été le fléau des Indiens, l'on peut dire que les aventuriers sont le fléau des Espagnols, mais il n'en est point qui leur ait plus de mal que le jeune Monbars, surnommé: l'exterminateur."

Monbars est un pirate de légende. Beaucoup l'ont rencontré mais finalement rien ne prouve qu'il ait réellement éxisté. Homme de légende ou légende vivante Monbars, de par sa cruauté envers les Espagnols, fait passer l'Olonnais pour un sage bambin. L'Olonnais a fait mourir des Espagnols qui ne lui résistaient pas, Mombars n'en a jamais tué un seul qui ne lui ait résisté.


Peut-être une gravure de Monbars. Image du musée de la marine. Si quelqu'un posséde des précisions sur cette image, je serai ravi de les connaître.

Les temps sont difficiles pour les soldats espagnols et vendre quelques esclaves noirs pour arrondir l'ordinaire est une pratique courante en ce XVIIIème siècle. Une embarcation, des esclaves et en route pour le plus proche marché aux esclaves. Malheureusement, pour eux, les esclaves ne sont pas décidés à se laisser faire comme ça. Leur stratégème consiste à percer la coque de la barque pour lui faire prendre l'eau dans les moments les plus opportuns, la nuit pour perturber le sommeil de leurs geoliers, lors des leurs repas, lors des tempêtes.... puis de reboucher les trous à l'aide de tampons puis d'écoper l'eau suivant les ordres de leurs gardiens. Un jour que la barque est proche d'un récif, les esclaves usent de leur stratagème de manière insistante. Prévenus de l'état de leur navire, les Espagnols pensent qu'il est condamné, se jetent à l'eau. Ils regagnent la côte à la nage, accompagnés d'un prisonnier pensant également son heure venue. Une fois la terre regagnée, les soldats et le prisonnier se retournent pour voir leur embarcation sombrer, mais rien! L'embarcation regagne la pleine mer pour s'éloigner d'eux. Les soldats commencent à soupçonner les prisonniers de leur avoir jouer un tour. Ils menacent celui qui leur reste sous la main des pires tourments. Ce dernier refuse de parler. Ils commencent alors à le torturer quand ils aperçoivent des indiens au loin.
Tant pis pour le prisonnier! Rien de tel pour se défouler que de persécuter des indiens! Ils se lancent à leur poursuite, entrent dans la forêt quand une bande sortie de nul part surgit, les taille en pièces. C'en est fini de nos Ibériques qui viennent de croiser Monbars surpris de trouver des Espagnols là où il ne devait point y en avoir.

Commencer le portrait Monbars par une anecdote pris au hasard dans sa vie (et soit disant rapportée par l'esclave noir naufragé) est certainement une étrange façon de procéder, cependant elle fait parti des aventures extraordinaires du personnage. Tellement extraordinaires qu'elles semblent toujours sortir d'un imaginaire plus que d'une réalité.

Monbars a des origines incertaines. Il est français de Provence ou de Gascogne, gentilhomme issu d'une bonne famille. Très jeune, il a des lectures narrant la conquêtes des Indes par les Espagnols et des cruautés qu'ils infligent aux populations conquises. Ces lectures excitent en lui la haine pour les vainqueurs et la compassion pour les vaincus. Haine viscérale qui l'amènera à tenter d'étrangler un de ses camarades d'école lors d'une représentation théâtrale où le malheureux jouait le rôle d'un Espagnol. Monbars grandit et son père décide de le confier à son oncle, corsaire du roi de France pour le former au métier des armes. La France est en guerre contre l'Espagne ce qui n'est pas pour déplaire au jeune Monbars.

Durant la traversée, Monbars est intenable. Dès qu'un vaisseau est découvert, il demande s'il est espagnol. Puis vient le grand moment, près de Saint Domingue, un navire espagnol est en vue puis pris en chasse. Il est finalement rattrapé. L'oncle de Monbars, considérant son neveu trop agité et téméraire pour se mettre à l'abrit lors des préliminaires de l'abordage, également nommé canonnade, le fait enfermer. Une fois les deux navires bords à bords, c'est l'abordage et on lâche le fauve Monbars qui traverse deux fois le navire espagnol, trucidant tout ce qui entrave son chemin. La navire espagnol tombe aux mains des corsaires. La prise est bonne (diamants, épices, coton...) mais tout cela ne passionne pas Monbars qui n'est intéressé que par le massacre des Espagnols et seulement d'Espagnols car il épargne les matelots et officiers qui ne le sont pas.
Les survivants non espagnols apprennent alors à Monbars et son oncle que le navire capturé devait être rejoint à Port Margot par deux autres tout aussi richement garni$. Bonne opportunité pour les corsaires. Pour une fois ce sont des navires qui vont venir à eux! Tout le monde , ou presque, embarque sur le navire capturé pour se rendre à Port Margot et attirer les deux autres navires dans un piège.
C'est près de ce port que Monbars rencontre les boucaniers. Ces hommes servaient pour le ravitaillement (notamment la fameuse viande séchée ou boucan dans les Caraïbes) des corsaires et pirates. Les boucaniers de port Margot ont fort affaire avec les Espagnols qui pillent leur camp dès qu'ils partent. Une expédition punitive s'impose! C'est l'idée de Monbars qui insiste pour en être. Son oncle cède mais lui ordonne de rentrer au premier coup de canon car il ne veut ni rater les deux navires espagnols, ni partir à la chasse sans son neveu.
Monbars part donc en canot dans le territoire des boucaniers. Ils abordent finalement dans les terres et tombent rapidement sur un régiment de cavaliers espagnols accompagné d'auxiliaires indiens. Monbars est prêt à charger, mais un boucanier le convainc d'attendre: il faut rameuter des troupes supplémentaires avant de s'attaquer à si forte force. Les boucaniers font minent de dresser leurs tentes et commencent à sortir leur eau de vie. Les cavaliers les repèrent rapidement et décident d'attendre que les boucanier soient ivres avant d'attaquer. Un temps d'attente qui permet en fait aux boucaniers de renforcer leurs rangs. Les Espagnols attendent le lever du jour avant de donner la charge. Ils arrivent au camp, et doivent se séparer en petits groupes car les tentes ont été dressées de manière éparse. Les cavaliers sont tombés dans le piège: la bataille commence.
Monbars écument le champ de bataille, poursuivant tous les Espagnols qui passent à sa portée. Une fois de plus, il n'y a pas de quartier possible. Les boucaniers sont cependant harcelés par les flèches tirées par les auxiliaires indiens. L'un s'écrie en leur montrant Monbars: "Ne voyez-vous pas que Dieu vous envoie un libérateur qui combat la tyrannie des espagnols?". A ces mots les Indiens s'arrêtent, et voyant ce que Monbars faisait, rejoignent le camp des boucaniers. Un grand jour pour Monbars!

Fier de sa victoire et du ralliement des indiens à son combat, Monbars décide de marcher sur les habitations espagnoles environnantes. Mais un coup de canon retent, il est temps de rejoindre son oncle d'autres espagnols l'attendent sur les mers. Monbars, accompagné de sa troupe, retourne vers son oncle qui lui donne le commandement de leur second navire.

La suite la semaine prochaine.

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