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Pologne

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Mes voyages avec Hérodote - Ryszard Kapuscinski

Lorsque Ryszard Kapuscinski (1932-2007) était étudiant à la faculté d'histoire de Varsovie, Staline venait de mourir. Par frilosité politique, l'éditeur de la traduction polonaise d’Hérodote préféra en repousser la parution. Le livre est finalement sorti deux ans plus tard. Ryszard Kapuscinski travaillait alors pour le journal Sztandar Młodych et sillonnait la campagne polonaise à la rencontre de ses compatriotes. Son grand rêve était de traverser les frontières. Le journaliste ne fût pas déçu. Pour son premier reportage à l'étranger, sa rédaction l'envoya en Inde. Le voyage était long et il devait faire escale en Italie. C'est pourquoi, l'une de ses collègues lui fit cadeau d'un exemplaire des Histoires d'Hérodote, un compagnon idéal qui ne le quittera pratiquement plus.

Plumes en guerre

Nous avons constaté, la semaine dernière, que les supercheries n'étaient pas les seules apanages des philosophes. Si Bernard-Henri Lévy peut citer un imaginaire Jean-Baptiste Botul, les historiens peuvent aussi faire mentir les objets et parler les morts. Outre le mensonge à la petite semaine, il y a la calomnie... l'arme des médiocres, direz-vous ? Pour l'historien américain Robert Darnton, auteur d'un essai intitulé Le Diable dans un bénitier. L'art de la calomnie en France, 1650-1800, la rhétorique pamphlétaire est un genre littéraire et un art politique. Il ajoute qu'avec la révolution, les auteurs de libelles semblent avoir perdu leur sens de l'humour.