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Une obole pour le meurtre de César

Cette année marque le 2054ème anniversaire de l'assassinat de Jules César pendant les Ides de Mars (15 mars) en l'an 44 avant J.C. Si vous êtes de ceux qui ont comploté contre le dictateur romain, vous relirez Shakespeare avec délectation avant de rejoindre votre juste place dans l'un des 9 cercles infernaux répertoriés par Dante dans la Divine comédie. Si vous êtes de ceux qui ont porté les coups, alors le British Museum vous offrira peut être une pièce souvenir pour vous acquitter de votre passage sur le Styx.

Le musée londonien a en effet présenté pour l'occasion, une pièce de monnaie en or, frappée peu de temps après le meurtre de César et qui aurait été porté comme talisman par l'un des conspirateurs. La tête du sénateur Marcus Junius Brutus (85 à 42 avant J.C) est gravée sur l'avers. Brutus est celui qui porta le 23ème et dernier coup de couteau à César et qui, dans la pièce de William Shakespeare, s'exprime ainsi devant la plèbe romaine:

« BRUTUS : S'il y a parmi vous quelque vrai ami de César, eh bien, qu'il sache que l'amour que Brutus portait à César n'était pas moindre que le sien. Et s'il me demande pourquoi Brutus s'est dressé contre César, voici ma réponse : je n'aimais pas César moins, j'aimais Rome davantage. Préférez-vous César vivant et mourir esclaves ? ou César mort, et tous vivre libres ? César m'aimait et je le pleure. Il connut le succès, je m'en réjouis. Il fut vaillant, je l'honore. Mais il fut ambitieux et je l'ai tué. Pour son amitié des larmes. Pour sa fortune, un souvenir joyeux. Pour sa valeur, du respect. Et pour son ambition, la mort. Qui parmi vous est assez vil pour accepter d'être esclave ? Si un tel existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Qui est assez grossier pour ne pas désirer d'être un Romain ? Si un tel être existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Qui est abject au point de n'aimer son pays ? Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Je m'arrête et j'attends.
TOUS :Personne Brutus, personne !
BRUTUS : Alors, je n'ai offensé personne. Je n'ai rien fait à César que vous ne feriez à Brutus. »

Sur le revers de la pièce, on distingue l'inscription Eid Mar (Ides de Mars), deux dagues et un chapeau d'homme libre. Ce dernier symbolisait l'espoir des conspirateurs en une république romaine qui marquerait la fin de la tyrannie. Selon le Guardian, une soixantaine de pièces en argent de ce type serait répertoriées mais seulement deux en or (dont une pourrait être un faux).

Source : The New York Times

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