Inspirés par les palmarès du journal britannique The Guardian qui, en juin dernier, a publié sa liste des 100 meilleurs « non-fictions », l'équipe de Cafeduweb a modestement décidé de proposer une sélection des 100 meilleurs essais historiques. Celle-ci vient compléter notre collection de biographies et mémoires. Il s'agit d'un travail un peu fastidieux, imposant des choix cornéliens. Aussi, nous avons choisi de privilégier les ouvrages récents, ceux qui ont reçu des prix littéraires et les bestsellers, ainsi que quelques livres de références. Nous les avons ensuite classé par périodes historiques.
Nous avons décidé de poursuivre aujourd'hui le difficile exercice consistant à établir le palmarès des meilleurs ouvrages historiques. Après la sélection des 100 meilleurs romans historiques, puis la liste des meilleurs romans consacrés à la préhistoire, voici donc les lauréats des meilleurs mémoires et biographies historiques. Dans cette sélection, vous trouverez ouvrages dédiés aux têtes couronnées, aux religieux, aux scientifiques, aux artistes... mais aussi des mémoires de politiciens, des récits d'archéologues ou de navigateurs,... En revanche, nous avons exclu les biographies romancées.
A la faveur de la série de Tom Fontana consacrée aux Borgia et diffusée sur Canal+ cet automne, les éditions Tallandier ont réédité, dans la collection de poche Texto, l'ouvrage de l'historien et académicien Marcel Brion (1895-1984). Paru en 1953, sous le titre Le Pape et le Prince, puis en 1979 sous celui des Borgia, cet essai a pour vocation de s'affranchir de la propagande de la Renaissance, des légendes colportées par les chroniqueurs du 16ème siècle ainsi que des semis-vérités diffusées par les romanciers avides de sensationnel et de quelques historiens peu scrupuleux.
Il voulait devenir sculpteur, mais à l'âge de 13 ans, Auguste Escoffier (1846-1935), doit se résigner à entrer en apprentissage dans le restaurant de son oncle. C'est ainsi qu' après Antonin Carême, surnommé le "roi des cuisiniers", il deviendra "l'empereur des cuisiniers", selon le bon mot de Guillaume II.
Les éditions Champs Flammarion rééditent Le Négus (septembre 2011, 228 pages) et Le Shah (septembre 2011, 241 pages), les deux œuvres majeures du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski (1932-2007), au moment où sort en France la biographie d’Artur Domoslawski, Kapuscinski, le vrai et le plus que vrai (Les Arènes, septembre 2011, 543 pages).
La guerre de Troie, dont les épisodes nous sont rapportés par la tradition gréco-romaine, est évoquée pour la première fois au 8ème siècle avant J.C. dans L’Iliade, le poème épique d’Homère. Si on en croit les sources antiques, le conflit légendaire opposant les troupes grecques à celles du roi Priam, se serait déroulé aux alentours du 12ème siècle avant J.C.Bien qu’on ignore encore si cette guerre a vraiment eu lieu, une succession d’archéologues amateurs et professionnels ont tenté depuis le 18ème siècle de localiser le théâtre des évènements. Heinrich Schliemann (1822-1890) est considéré aujourd’hui comme le découvreur de la cité mythique de Troie.
Lorsque Ryszard Kapuscinski (1932-2007) était étudiant à la faculté d'histoire de Varsovie, Staline venait de mourir. Par frilosité politique, l'éditeur de la traduction polonaise d’Hérodote préféra en repousser la parution. Le livre est finalement sorti deux ans plus tard. Ryszard Kapuscinski travaillait alors pour le journal Sztandar Młodych et sillonnait la campagne polonaise à la rencontre de ses compatriotes. Son grand rêve était de traverser les frontières. Le journaliste ne fût pas déçu. Pour son premier reportage à l'étranger, sa rédaction l'envoya en Inde. Le voyage était long et il devait faire escale en Italie. C'est pourquoi, l'une de ses collègues lui fit cadeau d'un exemplaire des Histoires d'Hérodote, un compagnon idéal qui ne le quittera pratiquement plus.
Simon Sebag Montefiore, historien britannique historien spécialisé dans l'histoire de la Russie, a consacré 10 ans de sa vie à ses travaux sur Joseph Staline et exhumé de nombreuses archives inédites. Deux ouvrages sont nés de ses recherches. Le premier, Staline: la cour du Tsar rouge, a été récompensé par le prix d'histoire du British Book Awards en 2004 et a été réédité cette année en collection de poche (Librairie Académique Perrin, Coll Tempus, 2 vol). Le second essai, Le jeune Staline, a reçu le Grand prix de la biographie politique en 2008. Simon Sebag Montefiore est également l'auteur d'une biographie de Grigori Aleksandrovitch Potemkine (Prince of Princes: the Life of Potemkin, 2000), d'une Histoire du Caucase (A History of Caucasus, 2005) et de deux romans, dont un traduit en français: Sashenka (Éditions Belfond, 2010).
A l’heure où il suffit de se brancher à un ordinateur pour surfer virtuellement dans le monde entier, où les nouveaux réseaux de communication révolutionnent le journalisme et où les "éditocrates" semblent dicter les lois de la pensée unique, les pionniers du reportage fascinent notre imagination. Tandis que les éditions Arléa publient les enquêtes et articles d’Albert Londres en collection de poche, Flammarion rééditent trois œuvres de Ryszard Kapuscinski. Joseph Kessel (1898-1979) étaient de ces écrivains-aventuriers, qui ont parcouru le monde et brossé le portrait d’une époque avec le panache et l’élégance d’une plume aguerrie au genre romanesque.
Andrinople, 9 août 378. Qui connaît ce lieu? Qui connaît cette date? Si beaucoup de personnes considèrent 476 comme la chute de l'empire romain d'occident, 378 la bataille de d'Andripole marque le pas dans le vide qui entraîna cette chute. Véritable révélateur d'un empire trop grand pour être géré, Andripole est le début de la fin.