Le 8 août 1974, lors d'une allocution télévisée, Richard Nixon (1913-1994), annonce son intention de devenir le premier président des États-Unis à démissionner de son poste. En effet, la procédure de destitution lancée contre lui, suite à son implication dans l'affaire du Watergate, a finalement poussé Nixon à céder aux pressions conjointes du Congrès et de l'opinion publique. Il est accusé d'avoir menti au sujet de micros posés au siège du parti démocrate, dans l'immeuble du Watergate.
Depuis le bureau oval de la Maison Blanche, Richard Nixon prononce un discours solennel de 16 minutes dans lequel il défend chacune de ses actions. Il ajoute qu'il pas un « lâcheur » et qu'il espère que son départ cicatrisera les blessures du pays. « L'Amérique a besoin d'un président à plein temps et d'un Congrès à plein temps », dit-il, « mais les scandales du Watergate m'empêchent de remplir ce rôle et détournent le Congrès de tâches plus importantes. ».
C'est Gerald Ford (1913-2006), le vice-président, qui lui succède dès le 9 août à midi. Moins d'un mois plus tard, le 8 septembre 1974, Gerald Ford accordait un « pardon entier, libre, et absolu à Richard Nixon pour toutes les pour toutes les offenses contre les États-Unis qu'il avait commis, pu commettre ou auxquelles il avait pu participer »