Avec les évènements qui ont frappé le Japon ces derniers jours, le spectre d'un autre drame dévastateur a ressurgi du passé. Il s'agit du grand séisme de Kantō, qui se situe à Honshū, l'île principale du Japon, et qui avait provoqué de graves dégâts à Tōkyō, Yokohama, Kanagawa, et Shizuoka le 1er septembre 1923. Le 15 mars dernier, le journal américain, The Atlantic, a exhumé des archives une série de photographies du désastre.
Ces images proviennent des collections des agences de presse, de la Brown University (à Providence dans le Rhode Island), et de l'USGS. Une partie des photographies sont consultables en ligne sur le site de l'U.S. Geological Survey Photographic Library (USGS), dont le catalogue compte 400 000 clichés pris lors d'études réalisées par les américains. Il couvre une période allant de 1868 à nos jours.
En 1977, la magnitude du tremblement de terre de Kantō a été estimée à de 7,9 sur l'échelle de Richter, contre une magnitude de 8,8 enregistrée pour le séisme qui a frappé le Nord Est du Japon le 11 mars dernier et 7,3 pour le Grand séisme de Hanshin, qui avait dévasté Kōbe et ses environs, en 1995. Le bilan du tremblement de terre de 1923 varie selon les sources, mais les spécialistes s'accordent sur le chiffre de 100 000 morts.
Vue des dégâts à Tōkyō, depuis le haut de l'Hôtel Impérial, le seul établissement de la région qui résista au Grand séisme de 1923. « Une bonne vision des dommages causés par le séisme et les incendies survenus à Tōkyō » écrit un certain J.H. Messervey dans une lettre datée du 5 mars 1924. (USGS/George A. Lang Collection)
Les vestige de la fameuse librairie Maruzen située à Nihombashi, l'actuel quartier d'affaire du Chūō-ku à Tōkyō. Maruzen était la plus grande librairie et aussi le principal fournisseur d'ouvrages en provenance de l'Occident. (Brown University Library/William Dana Reynolds)
Effondrement du pont Azuma sur la Sumida. Le fleuve, qui passe dans Tōkyō, a donné son nom à l'arrondissement de Sumida-ku. Le plancher en bois du pont a brulé lors des incendies causés par le séisme. Seuls subsistent les supports métalliques. (Brown University Library/William Dana Reynolds)
Un groupe de personnes s'est réfugiés dans la rue à Nihonbashi. Les immeubles, situés le long de la voie, sont en feu. (Photo de presse)
Un groupe de réfugiés tentent de quitter la ville et de gagner la campagne grâce à l'un des rares trains en circulation. (Photo de presse)
Embouteillage créé par des réfugiés abandonnant leurs maisons, à proximité de Ueno, un quartier situé au Nord-Est de Tōkyō. (Brown University Library/William Dana Reynolds)
La station de train Manseibashi dans l'arrondissement de Chiyoda à Tōkyō est gravement endommagée. Au premier plan, on distingue la statue de Takeo Hirose (1868-1904), un officier de la marine impériale. (Brown University Library/William Dana Reynolds)
Piétons à Ryōgoku, près de l?arrondissement de Sumida à Tōkyō. Le dôme que l?on aperçoit à l'arrière plan est le Ryōgoku Kokugikan (littéralement le stade de sport national de Ryōgoku), l'arène destinée aux combats de Sumo. (Photo de presse)
Une route fissurée dans les environs de Yokohama (Brown University Library/William Dana Reynolds)
Le quartier résidentiel d'Akasaka, dans l'arrondissement de Minato-ku à Tōkyō. (Photo de presse).