Après le MI5, les services secrets britanniques, c'est au tour de la CIA de déclassifier ses archives. Depuis le 19 avril dernier, les internautes peuvent consulter sur le site de la Central Intelligence Agency, six nouveaux fichiers remontant à la première guerre mondiale.
Notre cabinet de curiosités s'enrichit aujourd'hui de trois extraits de mémoires et traités originaux, datant du début du 19ème siècle. Les auteurs, deux généraux français et un journaliste anglais, y énumèrent les grands principes de l'espionnage et du contre-espionnage sous Napoléon. Outre le cabinet noir, placé sous la houlette du directeur général des Postes, le comte de Lavalette; le 4ème bureau, placé sous l'autorité du ministre de la Guerre, Louis-Alexandre Berthier; le préfet de police, Louis Nicolas Dubois; le chef de la police secrète, Pierre Marie Desmarest; les hauts serviteurs de l'État, tels Charles-Maurice de Talleyrand et Joseph Fouché; ou les espions célèbres, comme Charles Louis Schulmeister; de nombreux anonymes ont alimenté les services de renseignements du Directoire et de l'Empire.
En période de conflits, il n'y a pas que les hommes qui participent à l'effort de guerre. Les animaux aussi sont appelés sous les drapeaux. Certains sont utilisés comme moyens de transport, d'autres comme messagers, boucliers, détecteurs de gaz toxiques, alarmes anti-bombes ou armes antichars. Éléphants, chevaux, chiens, chats, pigeons et dauphins ont ainsi payé un lourd tribut à l'esprit belliqueux des hommes. D'autres projets animaliers tels que les rats-explosifs ou les chauves-souris-bombes n'ont heureusement pas fait long feu.
Notre curiosité du jour n'est pas une page de livre en braille mais une sculpture de Jim Sanborn exposée dans l'enceinte du quartier général de la CIA à Washington. Kryptos ("caché" en grec) a été réalisé en collaboration avec Edward M. Scheidt, un expert en cryptologie. Les 2000 lettres inscrites sur les parois du monument forme un message codé dont seul l'ancien directeur de la CIA, William Webster, détiendrait la clé... sauf qu'il prétend avoir un trou de mémoire.
Il faut croire que même l'ADN du Führer soit toxique. Plus de 60 ans après sa mort, les ossements d'Hitler, conservés à Moscou, crées une fascination malsaine et relance la théorie du complot. En septembre dernier, des scientifiques américains ont annoncé que le crâne était en réalité celui d'une femme, sans doute celui de sa maîtresse Eva Braun (cf: Hitler, ce n'est pas elle!). Or, le conservateur des archives du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), Vasily Khristoforov, a accordé une interview à l'agence Interfax, lundi dernier, dans laquelle il réfute les résultats des analyses ADN.