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Le vrai Indiana Jones: à la recherche du candidat idéal

Le Centre des Sciences de Montréal au Canada présente, jusqu'au 18 septembre 2011, une exposition intitulée Indiana Jones et l'aventure archéologique. Organisée en collaboration avec la LucasFilm, la maison de production de George Lucas, et de la National Geographic Society, elle présente des objets et des costumes vus dans les aventures d'Indiana Jones, ainsi que 150 véritables artefacts, dont une moitié a été prêtée par le département d'archéologie du Penn Museum à Philadelphie. Cette exposition, qui mêle réalité scientifique et fiction cinématographique, devrait ensuite faire le tour du monde.



Le but est de présenter aux visiteurs les différentes étapes du travail de l'archéologue à travers les aventures d'Indiana Jones. Il est vrai, il fut un temps où le métier ne nécessitait pas seulement des compétences universitaires, mais aussi un certain esprit d'aventure et parfois une bonne dose de sportivité. A cette époque où des nombreuses zones restaient inexplorées et où on n'avait pas encore inventé le satellite, plusieurs archéologues fameux auraient pu remplacer Harrison Ford dans le rôle d'Indiana Jones.


On sait que George Lucas s'est inspiré de plusieurs personnages fictifs, venus du cinéma, de la littérature et de la bande dessinée. Parmi ces modèles, on peut mentionner Allan Quatermain dans le roman Les Mines du roi Salomon d'Henry Rider Haggard; Doc Savage dans les Pulp fiction de Lester Dent; le professeur Challenger dans les œuvres de science-fiction d'Arthur Conan Doyle, Adrien Dufourquet dans le film l'Homme de Rio de Philippe de Broca, le Tintin d'Hergé ou le James Bond de Ian Fleming. Rien ne nous empêche néanmoins de suggérer quelques candidats bien réels, même si certains sont visiblement des charlatans.


L'explorateur italien Giovanni Battista Belzoni (1778-1823) est considéré comme l'un des pionniers de l’égyptologie. Il quitte l'Italie en 1803 et débarque à Londres où il exerce plusieurs métiers avant de devenir le pourvoyeur d'antiquités égyptiennes pour le compte d'Henry Salt, le consul-général britannique au Caire. Au cours de ses missions il découvres, les tombes d'Amenhotep II, Ramsès Ier ou Séthi Ier, dans la Vallée des rois. Il exhume aussi le grand temple de Ramsès II à Abou Simbel et ouvre la pyramide de Khéphren à Gizeh.

James Henry Breasted (1865-1935). Ce spécialiste de l’Égypte antique participe à plusieurs expéditions en Égypte, en Mésopotamie, en Palestine, et en Perse. Entre 1922 et 1923, il aide même l’égyptologue britannique Howard Carter à déchiffrer les symboles sur la tombe récemment découverte de Toutânkhamon. En avril 1923, le professeur Breasted devient le premier archéologue élu à l’Académie Nationale des Sciences aux États-Unis.

Percy Harrison Fawcett (1867-1925 ?). Cet explorateur britannique débute sa carrière dans l'artillerie avant de devenir espion puis topographe. A ce titre, il est chargé en 1906 d'établir une cartographie des frontières entre le Brésil et la Bolivie pour le compte de Société géographique de Londres. Jusqu'en 1913, il participe à six expéditions au cours desquelles il découvre les collines de Ricardo Franco. Il quitte ensuite Société géographique pour se lancer à la recherche de la cité perdue de l'Atlantide. Il disparaît lors d'une campagne dans la jungle brésilienne en 1925.

Howard Carter (1874-1939). L’égyptologue anglais Howard Carter est entré dans la légende en 1922 grâce à la découverte du tombeau de Toutânkhamon. Avant cela, Howard Carter a mené plusieurs expéditions en Égypte, sur les sites de Beni Hassan, de Deir el-Bahari ou d'Amarna, la capitale construite par le pharaon Akhénaton.


Hiram Bingham III (1875-1956). Professeur d'histoire et de politique à Harvard, il se rend au Pérou en 1909 et découvre la cité inca de Machu Picchu, deux ans plus tard. Durant la première guerre mondiale, Hiram Bingham sert son pays dans l'U.S Navy. Il devint ensuite gouverneur, puis sénateur du Connecticut.

Frederick Albert Mitchell-Hedges (1882-1959). La biographie de F. A. Mitchell-Hedges est sujette à caution. Cet aventurier anglais passe plusieurs années en Amérique Centrale, aux Caraïbes, et aux États-Unis, sans que l'on sache exactement quelles étaient ses occupations. On sait néanmoins que certaines de ses expéditions sont subventionnés par le Daily Mail et le British Museum. Mitchell-Hedges s'attribue plusieurs découvertes comme celles de tribus indiennes, du berceau de la civilisation (qu'il situe sur la Côte des Mosquitos au Nicaragua) ou encore la cité de l'Atlantide (dans les îles de la baie au Honduras). Il est également à l'origine du célèbre canular du crâne de cristal, qu'il prétend avoir ramené du Belize dans les années 1920.

L'aventurier américain Roy Chapman Andrews (1884-1960). Ce paléontologue mène une série d'expéditions dans le désert de Gobi et en Mongolie entre 1922 et 1930, avant d être nommé directeur du musée d'Histoire Naturelle de New-York en 1934. Il inspire de nombreux chercheurs grâce, entre autres, à la découverte du premier nid d’œufs de dinosaures et de fossiles de mammifères ayant coexisté avec ces vertébrés préhistoriques.


L'aventurier William Montgomery McGovern (1897-1964), professeur à l'Université de Northwestern. Cet excentrique qui parle une dizaine de langues étrangères est connu pour ses déguisements exotiques. Durant ses études, il voyage au Japon, en France, en Allemagne et en Angleterre. En 1937, McGovern est engagé comme correspondant du Chicago Times en Asie et, en 1938, il s' illustre en devenant le premier occidental à être entré dans la ville de Lhassa, la capitale tibétaine.

Robert John Braidwood (1907-2003). Ce spécialiste du néolithique, considéré comme l'un des fondateurs de l'archéologie scientifique, participe en 1934 à l'expédition dans la plaine de l'Amuq en Turquie, sous la direction de l'archéologue James Henry Breasted de l'Institut Oriental de l'Université de Chicago. Durant la seconde guerre mondiale, Robert Braidwood est mobilisé par les forces aériennes de l'Army Air Corps pour laquelle il est chargé d'établir des cartes météorologiques. De 1943 à 1977, il enseigne l'anthropologie à l'Université de Chicago et mène plusieurs campagnes de fouilles en Irak, en Turquie et en Syrie du nord.

L'Indiana Jones auto-proclamé, Vendyl Miller Jones (1930- 2010). Ancien pasteur baptiste et fondateur de l'association des fils de Noah, Monsieur Jones organise plusieurs expéditions à Qumran en Israël et se spécialise dans la recherche d'artefacts bibliques comme l'Arche d'Alliance.



Parmi les noms cités dans les médias, on pourrait encore mentionner le britannique Tudor Parfitt, professeur à la SOAS (London’s School of Oriental and African Studies); l'explorateur américain Douglas "Gene" Savoy (1927-2007); le médiéviste allemand, Otto Rahn (1904-1939); le ministre égyptien des antiquités, Zahi Hawass; l'officier britannique, John Blashford-Snell; l'homme d'affaires bosniaque, Semir Osmanagić, le cinéaste américain Rick Ridgeway, le paléoanthropologue kenyan Richard Leakey; l’égyptologue anglais, David Rohl; l'écrivain britannique T. E. Lawrence (1888-1935) ou l'historien allemand, Max von Oppenheim (1860-1946).

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