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Jeudi piraterie: John Evans

La vie de John Evans ou n'est pas Morgan qui veut. Tout comme Henry Morgan, John Evans est gallois. Tout comme Henry Morgan, Evans est parti cherché fortune en Indes de L'Ouest (les Caraïbes de nos jours). Il est devenu riche également, mais... Et oui il y a un mais.

Comme beaucoup de personnages des pirates, Evans apparaît comme par magie dans un lieu: l'île Niévés (au large Puerto Rico). Il est matelot ou contre-maître selon les versions. Mais qu'importe, il découvre très vite qu'il ne fera jamais fortune par ce simple métier. Convaincu que la voie légale ne le mènera nul part, il décide d'un autre chemin avec quelques compagnons.
1722: nous les retrouvons près de Port Royal en Jamaïque, sur un canoë. La nuit, ils cambriolent des maisons et le jour ils se cachent sur leur bateau. Mais ce n'est pas l'ambition de Evans et sa troupe; ils recherchent la bonne occasion la vraie! L'argent n'est pas dans les maisons, elle est dans les cales des navires. Ils veulent devenir pirates et cherchent un navire.
L'occasion apparaît à Dun's Hole où ils prennent possession d'un petit sloop. Sans violence! Evans monte a bord et déclare à l'équipage que ce navire lui appartient et s'en fait immédiatement capitaine. Pas de réaction, pas de discussion, Evans tient son navire. Pour fêter la victoire, Evans et son équipage passent une journée au port à boire et à manger. L'aubergiste qui les acceuille et un homme heureux; Evans n'est pas avare de son argent. A la fin de la journée, on les prie de revenir une prochaine de fois. Chose dite, chose faite, Evans et sa troupe reviennent le soir même piller l'auberge.


Sloop des Bermudes. Un navire rapide utilisé fréquemment par les pirates des Caraïbes.


Rapine effectuée, et vogue le sloop fraichement armé de 4 canons. Un pirate se doit de baptiser son navire Evans nomme son sloop le Scourer et mette les voiles vers Hispaniola.
C'est le début d'une longue et fructueuse course. Dès le lendemain de leur départ, c'est un sloop espagnol lourdement chargé qui tombe dans leur filet: £150 pour chaque membre de l'équipage.
Petite course en remontant vers les îles du vent et le Dove, un vaisseau anglais de 120 tonneaux est pillé. Mais Evans grand prince relâche le navire abordé, vidé et délesté de quelques matelots et d'un maître d'équipage. Puis c'est une pause dans une des îles du vent.
Nous retrouvons l'équipage en Janvier 1723. Le Lucretia and Catherina, un bâtiment de deux cents tonneaux est abordé. Episode comico-piratesque, les hommes de Evans se donnent une image de Robin des Mers. Ils demandent aux matelots du Lucretia-and-Catherina si leur capitaine les traite correctement. Evans s'emporte: "Etes-vous ici pour jouer aux réformateurs. Ce que nous voulons c'est l'argent!" Mais la discussion continue. « Etes-vous bien nourris? » demandent les pirates. Les hommes répondent que oui. « Eh bien ! Il devrait vous donner aussi assez à travailler » réplique Evans avant de recommencer le pillage en règle du navire pour finir faute de place par tout simplement saisir le Lacretia-and-Catherine. Ensuite les pirates firent route vers l'îles d'Avis avec pour objectif de recarer le sloop. En chemin, ils croisent un navire qu'il décide de pourchasser. Mais le Lacretia-and-Catherine n'est pas suffisamment n'est pas fait pour tenir une course et les pirates abandonnent la poursuite de peur de perdre leur prise précédente. Finalement les pirates finissent sur l'île de Ruby.
Le lendemain, c'est un sloop hollandais qui pointe ses voiles à l'horizon. L'occasion est trop tentante et les pirates partent à sa poursuite. £50 de plus dans l'escarcelle des pirates! De plus, un slopp est toujours plus utile aux pirates que le lourd Lacretia-and-Catherine. L'échange est fait, les pirates disposent maintenant de deux navires rapides.
Puis c'est le retour vers la Jamaïque où en chemin, ils pillent un vaisseau de sucre. La mer les mène vers l'île du Grand Caïman où ils doivent de nouveau réparer leurs navires.


Le trajet (très simplifié, je suis désolé mais des noms d'iles (Ruby et Avis, ont disparu) de Evans et sa troupe. N: Nevis, IdV Iles du vent, PR Porto Rico, H Hispaniola, J JamaIque, GC Grand Caïman.


Et c'est le drame! Le maître d'équipage des pirates est une forte tête et les affrontements avec Evans sont nombreux. La querelle monte et le maître défit Evans en duel lors de leur prochaine escale à terre. A l'arrivée sur l'île du Grand-Caïman, Evans veut en découdre mais l'autre refuse le duel qu'il a pourtant initié. Evans furieux décide de lui faire goûter de son bâton. Le bosseman sort un pistolet et l'abat d'une balle en pleine tête puis le jette à la mer. Ainsi périt John Evans, pirate tyrannique qui n'avait jamais cru que reforme et argent n'étaient pas forcément des objectifs incompatibles comme l'ont pourtant prouvé tant d'autres forbans des mers.

Epilogue:
Le bosseman fut rattrapé par les autres pirates qui le massacrèrent. Puis, faute de trouver un bon navigateur parmi le groupe, les pirates décident de dissoudre leur bande. Tous disparaissent alors sur l'île du Grand Caïman avec un butin de £9000 amassé en quelques mois (si j'ose une estimation toute hasardeuse entre 2 et 8 millions d'euros actuels).

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