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Comment perdre la tête au musée d'Orsay

En ces temps de désordres politiques, certains d'entre nous éprouvent peut-être quelques nostalgies pour les idées révolutionnaires. Hauts les cœurs camarades, relevons la tête et marchons sur le musée d'Orsay à Paris. Jusqu'au 27 juin, un modèle de guillotine y tient la vedette à l'occasion d'une exposition intitulée Crime et Châtiment. Il s'agit d'un spécimen conçu par Léon Alphonse Berger en 1872. C'est Robert Badinter, l’ancien garde des Sceaux qui a fait voter l’abolition de la peine de mort en septembre 1981, qui a eu l’idée de cette exposition.

La méthode de décapitation mécanique est préconisée dans deux discours à l’Assemblée constituante les 10 octobre et 1er décembre 1789 par le docteur Joseph Ignace Guillotin, qui considérait cette méthode comme plus humaine que la pendaison ou la décapitation à l’aide d’une hache. Selon lui, le condamné ne sentait qu'un "léger souffle sur la nuque". En France, les exécutions publiques cessèrent en 1939, après celle d'Eugen Weidmann à Versailles. La guillotine fut utilisée pour la dernière fois en 1977 dans la prison des Baumettes à Marseille. Le condamné était Hamida Djandoubi. Depuis l’abolition de la peine capitale en 1981, les guillotines sont conservées en plusieurs lieux : à Marseille, au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) et au Musée national des prisons dans les sous-sols de l’ancienne prison de Fontainebleau.

L'exposition "Crime et Châtiment", qui se veut accessible à un large public, est à la fois chronologique (1789 à 1939) et thématique. On peut y admirer 457 œuvres (de Goya à Picasso) dont beaucoup de têtes coupées et une porte de cellule de condamné à mort. Les âmes sensibles préféreront sans doute s'adonner à des passe-temps moins sanglants. Dans ce cas, elles pourront toujours s'assoir dans un fauteuil et se passer en boucle La Révolution Française (plus de 6 heures de bobines), le film réalisé pour le Bicentenaire de la Révolution Française. Le premier volet, Les Années Lumière de Robert Enrico, débute avec l’annonce de la convocation des États généraux (1788) et se conclu par la prise des Tuileries le 10 août 1792. La seconde partie, Les Années terribles de Richard Heffron, couvre la période débutant avec le massacre des Tuileries jusqu’à la fin de la Terreur et l’exécution de Robes pierre, le 10 Thermidor 1794.
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