Dans un article paru le 15 octobre dernier dans la revue scientifique PLoS ONE, le paléontologue Nick Longrich et ses collègues de l’Université de Yale montrent que le gigantesque Tyrannosaurus rex, qui régnait sur l’Amérique du nord il y a 65 millions d’années, n’hésitait pas à s’attaquer à ses congénères et à les dévorer.
Les chercheurs ont étudié les ossements de dinosaures provenant de 8 collections différentes, parmi lesquelles celles du Museum d’histoire naturelle à New York et du Musée Carnegie à Pittsburgh. Quatre spécimens présentaient des marquent de dents que les scientifiques ont identifiées comme appartenant à T. rex. Les entailles mesuraient plus d’un centimètre. Compte tenu de la profondeur des morsures, de la datation des fossiles et de leurs emplacements, ces blessures ne peuvent être attribuées qu’à un seul prédateur : le T. rex.
Les chances pour que les marques de morsures soient en réalité des blessures de guerre sont très minces. En effet, comme l’explique Nick Longrich, les chercheurs ont observé plusieurs marques de dents de petites tailles sur l’orteil d’un dinosaure adulte. Or, il est peu probable qu’un jeune T. rex ait pu participer à un combat. Ces morsures ont plus certainement été infligées à l’occasion d’un repas.
Jusqu’à aujourd’hui, une seule espèce de dinosaure était suspectée de cannibalisme. Il s’agit du Majungasaurus, un bipède de 9 m de long qui vivait dans l’île de Madagascar, il y a 84 à 70 millions d’années.
Sources : Guardian et Fox News