Les documents récemment déclassifiés du MI5, les services secrets britanniques, confirment que les leaders Nazis avaient prévu leur éventuelle défaite militaire et préparé un plan B visant à restaurer le Reich après la guerre (cf Complot nazi pour l’avènement d’un IVème Reich). Des espions implantés dans le monde entier avaient pour mission de déstabiliser le système politique des Alliés, de promouvoir des mouvements anti-bolchevicks dans les Pays de l’Est, d'organiser des opérations de sabotage et de recourir, si nécessaire, aux armes bactériologiques et aux poisons.
Les archives nationales anglaises viennent d'ouvrir au public une séries de 180 fichiers émanant du MI5 (Military Intelligence, section 5), les services de renseignements britanniques, et portant sur une période allant de la seconde guerre mondiale aux années 1960. Ses dossiers, qui viennent enrichir la collection des services secrets, portent le nombre de fichiers à un total de 4 725 documents. Ils révèlent de nombreuses informations sur les agents doubles, les complots d'assassinats ou les méthodes employées par les espions ennemis.
Notre cabinet de curiosités s’enrichit aujourd'hui d'une série d'affiches de propagande épinglant les pipelets. Pourquoi tant de haine ? En temps normal, être assis à coté d'un bavard, pendant un dîner par exemple, peut s'avérer assommant voire exaspérant, s'il s'agit d'une salle de spectacle. Mais en période de conflit, un individu trop loquace parait carrément suspect et il devient dangereux de le fréquenter. En effet, si un ennemi peut se cacher derrière chaque visage, il est surtout équipé d'une paire d'oreilles extrêmement performantes pour vous espionner. Le message est donc identique dans toutes les langues : « Chers compatriotes, c'est la guerre et vous avez le droit (devoir) de la fermer ! »
Notre curiosité du jour est une Enigma, une machine utilisée par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale pour envoyer des messages codés puis les décrypter. Arthur Scherbius (1878-1929), le fondateur de l’entreprise Scherbius & Ritter et l'inventeur du rotor (une roue de code câblée), enregistre un premier brevet à Berlin, le 23 février 1918 (numéro Sch 52638 IX/42n).
Plus de 60 ans après la seconde guerre mondiale, la simple évocation de l'Unité 731 génère au Japon des réactions de peur, de révulsion ou de dénie. Officiellement, il s'agissait d'une unité militaire de recherche bactériologique de l'Armée Impériale Japonaise, stationnée dans le Mandchourie à partir de 1931. En réalité, à l'instar de Josef Mengele à Auschwitz, l'Unité 731 a mené des expériences sur des cobayes humains. Plusieurs milliers de prisonniers russes, américains, chinois, coréens et mongoliens ont ainsi été torturés à des fins prétendument scientifiques.
Le mystère la Chambre d'Ambre des Tsars, volée par les Nazis lors de l'invasion de l'Union Soviétique, intrigue les historiens depuis sa disparition en 1945. Or, Sergei Trifonov, un chasseur de trésor, prétend qu'elle est entreposée dans un bunker dans l'enclave russe de Kaliningrad (anciennement Königsberg) qui servait de quartier général aux soldats de la Wehrmacht.
Le journal italien La Repubblica a annoncé, dans son édition du 11 janvier dernier, la mise en accusation de deux anciens combattants allemands impliqués dans le massacre de la Division Acqui, le 22 septembre 1943 sur l'île grecque de Céphalonie. Ce drame a servi de toile de fond historique au roman de Louis de Bernieres, La Mandoline du capitaine Corelli, qui a été adapté au cinéma par John Madden en 2001. C'est la découverte d'un document accablant, rédigé par le père Luigi Ghilardini, aumônier de l'armée italienne, qui a permis de relancer la procédure judiciaire.
Le Telegraph a annoncé, le 12 janvier, un nouveau rebondissement dans l'affaire concernant le suicide d'Adolf Hitler et la disparition de sa dépouille (cf: Hitler, ce n'est pas elle et L'affaire du crâne d'Hitler). Selon le journal britannique, la chaîne de télévision allemande Spiegel aurait exhumé une bande sonore contenant les témoignages d'Otto Guensche et d'Heinz Linge. Il s'agirait d'un enregistrement du procès de Berchtesgaden en Bavière, le 25 octobre 1956. Les deux officiers nazis décrivent le moment où ils ont découvert le corps du führer dans son bunker berlinois.
Il faut croire que même l'ADN du Führer soit toxique. Plus de 60 ans après sa mort, les ossements d'Hitler, conservés à Moscou, crées une fascination malsaine et relance la théorie du complot. En septembre dernier, des scientifiques américains ont annoncé que le crâne était en réalité celui d'une femme, sans doute celui de sa maîtresse Eva Braun (cf: Hitler, ce n'est pas elle!). Or, le conservateur des archives du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), Vasily Khristoforov, a accordé une interview à l'agence Interfax, lundi dernier, dans laquelle il réfute les résultats des analyses ADN.
Jusqu'au 10 janvier prochain le NS-Dokumentationszentrum (Centre de Documentation du National-Socialisme) de Cologne présente une exposition consacrée à l'histoire de la fête de Noël depuis le 19ème siècle. Une place centrale est accordée à la façon dont les Nazis ont révisé les vieux standards pour transformer la célébration de la naissance d'un Juif en une fête aux accents plus germaniques : les feux du solstice d'hiver. Dans un article du Spiegel, le journaliste David Gordon Smith nous explique comment les boules du sapin de Noël furent remplacées par des croix-gammées et la bûche traditionnelle par des Bretzels.