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Vous prendrez bien quelques huîtres avec votre Shakespeare

Avant que Christophe Colomb ne débarque en Amérique, que les Européens ne découvrent les produits du Nouveau-Monde, que Charles Cretors ne présente la toute première machine à éclater le maïs (Exposition mondiale de Chicago en 1893), que l'invention des machines électriques spécialisées (1925) ne permettent la vente de pop-corn dans les théâtres et les cinémas... que pouvaient bien manger les spectateurs des siècles précédents? Si on en croit les archéologues des théâtres du Globe et du Rose à Londres, les goûts des publics de Shakespeare et Marlowe pouvaient être à la fois hétéroclites et fort raffinés.

Du sucre pour préserver les ponts médiévaux

Selon vous, quelle est la meilleure recette pour préserver les ponts médiévaux ? Les Tchèques pensaient qu'il fallait renforcer le mortier avec des blancs d'œufs (cf: Les Praguois marchent-ils sur des œufs?). Les Britanniques, quant à eux, conseillent d'immerger les monuments dans quelques tonnes de sucre liquide. Avant de vous gausser, sachez qu'il s'agit d'un procédé de conservation fiable utilisé par les chercheurs de l'Université de Leicester.

Les Praguois marchent-ils sur des œufs ?

Le Pont Charles, qui relie les quartiers de Staré Město (la Vieille- Ville) et de Malá Strana (le Petit-Côté) est l'un des joyaux de la ville de Prague. Sa construction a commencée le 9 juin 1357, sous le règne de Charles IV (1316-1378), empereur germanique et roi de Bohême. Elle est entourée de nombreuses légendes. L'une raconte que le constructeur du pont a inventé une recette ingénieuse pour renforcer son mortier. Elle consistait à mélanger de la chaux avec des œufs et du lait. Des paysans seraient venus de tous les coins du royaume, chargés de baquets de lait et d'œufs qu'ils auraient déversés sur le bord de la Vltava.

Les gladiateurs romains étaient-ils de gros végétariens édentés?

Dans l'imaginaire collectif, le gladiateur romain apparaît comme un athlète musclé et bien proportionné, tel Russell Crowe dans "Gladiator". En réalité, les hordearii (littéralement mangeurs d'orge) étaient plutôt enveloppés. Cet embonpoint était liée à un régime végétarien, riche en protéines mais dont les effets sur la dentition étaient désastreux. Les gladiateurs n'étaient ni trop pauvres pour acheter de la viande ni militants au sein de la WWF, mais ces règles alimentaires draconiennes leur permettaient de développer de la graisse afin de protéger leurs organes vitaux d'éventuels coups fatals.

Cooking for Kings - Ian Kelly

Considéré comme le père de la Haute-cuisine française, Marie-Antoine Carême dit «Antonin» (1783-1833) fût le premier cuisinier à porter la toque et le titre de Chef. De Napoléon, en passant par le baron de Rothschild, le tsar Alexandre et le roi George IV, il a sublimé les plus grandes tables du monde. En hommage à son prestige, ses contemporains l'ont surnommé "le cuisinier des rois et le roi des cuisiniers". Antonin Carême est l'inventeur du vol-au-vent, du millefeuille, de la charlotte et du petit four. Il est également l'auteur de plusieurs traités gastronomiques qui se donnaient pour ambition d'élever la cuisine au rang d'art culinaire.