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Journaux et rapports médicaux de la Royal-Navy au 19ème siècle

Fin septembre, les Archives Nationales britanniques, dont le siège est situé à Richmond upon Thames, au sud ouest de Londres, ont révélé au grand public un millier de rapports médicaux et journaux, rédigés par les officiers de la Royal Navy. Ces documents compilent une incroyable variété d’histoires hautes en couleurs, qui témoignent de la vie quotidienne en haute-mer, entre 1793 et 1880, ainsi que des traitements et interventions chirurgicales pratiqués sur les navires.


Les médecins de la Royal-Navy montrent que si l’alcool et le tabac pouvaient être à l’origine de graves incidents, ces substances pouvaient aussi sauver la vie d’un homme. Dans un journal daté de 1802, par exemple, le médecin du Princess raconte comment un marin nommé James Calloway, tombé à l’eau et repêché 12 minutes plus tard, est revenu à la vie grâce à une à une gorgée de Brandy et une inhalation de tabac. Plusieurs chirurgiens rapportent comment, ils soignaient les piqures de scorpions ou d’araignée avec du rhum. Certains préconisaient des gargarismes d’acide sulfurique diluée ; d’autres, prétendaient traiter les pneumonies grâce à des saignées, qui en réalité conduisaient presque inévitablement à la mort.


Certains journaux contiennent des entrées pour le moins bizarres. Ainsi, un praticien raconte comment une jeune fille se plaignant de maux d’estomac a fini par vomir un ver de 87 pouces de long (2,20 mètres !). Un autre de ses collègues rapporte, par le menu, l’attaque de son navire par un morse. Il faut dire que les médecins de la Royal-Navy étaient soumis aux mêmes dangers que les marins (naufrages, tempêtes, foudre, mutineries, batailles navales, etc). Parmi les nombreux fléaux répertoriés, il y a également la transmission de maladies vénériennes. Un document montre comment la syphilis s’est répandue sur un navire appelé Gladiator. Dans ce récit, l’officier explique, que dans un but expérimental, il a volontairement entretenu des rapports avec sexuels une jeune femme qu’il soupçonnait d’être infectée. L'alcool reste néanmoins le thème récurent. En 1813, William Warner, chirurgien du Ville de Paris écrit, dans l'une des entrées de son journal, qu'un certain John McClean est mort après 10 jours de beuverie non-stop. Le médecin ajoute qu'il y a sans doute, dans la marine, l'alcool fait plus de dégâts qu'une épée.


On pourrait encore citer de nombreuses anecdotes sur la vie à bord. William Leyson, médecin sur un bateau nommé Griper, en 1824, décrit un voyage en Arctique et la rencontre avec les Inuits. Selon lui, l'équipage aurait laissé sur-place quantité de présents. En échange, les britanniques auraient emportés plusieurs têtes de morses, ainsi qu'un crâne de femme qu'ils auraient exhumé de sa tombe.



Source : Discovery News et Daily Mail

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