En mars 2008, une équipe d'archéologues du TVAS (Thames Valley Archaeological Services) a exhumé les restes d'une trentaine de vikings dans le nouveau bâtiment du St John’s College à l'Université d'Oxford. Les ossements, dont la datation était estimée entre 960 à 1020 après J.C., comprenaient plusieurs crânes fendus. Certains squelettes présentaient également des marques de coups de couteaux dans le dos ou le bassin et des traces de brulures. Cinq vikings avaient été poignardés dans le dos et un autre décapité. Les experts sont arrivés à la conclusion qu'il s'agissait d'un nettoyage ethnique.
Après une enquête digne des Experts d'une série télévisée, les scientifiques ont pu établir la date exacte du massacre. Selon eux, il aurait eu lieu le jour de la Saint Brice, le 13 novembre 1002, sur ordre du roi d'Angleterre, Ethelred le "Malavisé". Les colons danois aurait été ramassés manu militari dans les rues d'Oxford, avant d'être assassinés puis transportés en charrette hors de la ville et jetés dans un fossé. Certains ont été brûlés dans une église en bois où ils s'étaient réfugiés.
Ainsi que l'explique Sean Wallis, le directeur du projet, on ne peut certifier à 100% que les dépouilles appartiennent aux victimes du massacre de la Saint-Brice. Dans un premier temps, les archéologues ont d'ailleurs pensé qu'elles appartenaient à des criminels saxons. Néanmoins, le taux de collagène contenu dans les os des martyrs montre qu'ils mangeaient beaucoup de poissons et de crustacés, à l'instar des populations venues du Nord Ouest de l'Europe. De plus, les squelettes indiquent qu'il s'agissait d'hommes plus grands et musclés que les Anglo-saxons.
Les ossements sont actuellement entre les mains des étudiants en médecine légale d'Oxford and Cherwell Valley College qui réaliseront des analyses supplémentaires.
Source et image: Oxford Mail