Le Panorama du siège de Sébastopol (1854-1855) présente une vue à 360° de l’épisode principal de la guerre de Crimée qui opposa, durant 349 jours, l’armée impériale russe aux les troupes alliées (britanniques, françaises et sardes) dans le port de la mer Noire. L’auteur de cette œuvre est le fondateur de l’art panoramique russe, Francis Rubo (1856-1928), professeur à l’Académie des arts de Saint-Pétersbourg.
Le panorama est inauguré, le 14 mai 1905, dans le cadre des célébrations du 50ème anniversaire du siège de Sébastopol. Le nouveau Musée du Panorama du siège de Sébastopol ouvre ces portes pour cette occasion. Il s’agit d’un édifice de style néo-classique en forme de rotonde et couronné d’un dôme. Son diamètre et sa hauteur sont de 36 mètres et l’épaisseur des murs varie de 1m à 1,50m. La toile, elle-même, mesure 114 mètres de long et 14 mètres de haut, soit une surface totale de 1610 mètres carrés. Elle montre plusieurs scènes du siège sur 10 km de champs de bataille. Près de 4 000 personnages sont représentés.
Le spectateur est transporté au cœur des événements, sur la redoute de Malakoff, au matin du 6 juin 1855. Les armées françaises et britanniques assiègent la ville. Elles sont constituées de huit divisions, soit 43 000 hommes, tandis que les russes comptent 23 000 soldats. Au centre de la toile, on aperçoit une moitié de la tour détruite. Le reste de la composition présente des scènes de combats.
Le champ de bataille est couvert de fumée et de poudre à canon. On peut voir les soldats français, en uniforme bleu, qui prennent la tour d’assaut. Les forces de défense russes vont à la rencontre de l’ennemi, armées de pistolets et fusils. Les soldats du régiment d’infanterie sont situés à l’arrière, tandis que les batteries de cannons sont au premier plan.
Poste avancé de la redoute de Malakoff. On ne voit pas le drapeau rouge, signal de danger.
Un abri où les soldats pouvaient prendre quelques minutes de repos.
Le champ de bataille est couvert de balles et d’éclats d’obus.
La croix en boulets de canon marque l’emplacement ou le vice-amiral Vladimir Kornilov à trouvé la mort.
Sources et images : English Russia et site de Franz Alexeevitch Roubaud