Ceux qui ont suivi la progression de l'ouragan Irene sur la côte Est des États-Unis, se sont peut-être demandé pourquoi on lui a donné un inoffensif prénom féminin. S'agit-il de la déesse grecque de la paix, Eiréné ou Irene, l'une des trois Heures qui désignent, non pas les divisions du jour, mais celles de l'année, c'est-à-dire les saisons (le Printemps, l’Été et l'Hiver)? Homère les nomme les portières du ciel. Le nom d'une Harpie, comme Aello (Bourrasque), semblerait plus approprié. Par ailleurs, dans les traditions catholique et orthodoxe, on connait plusieurs Sainte Irène, dont les martyres du IVème siècle, Irène de Thessalonique et Irène de Rome, ainsi que les impératrices byzantines Irène l'Athénienne (752-803) et Irène Piroska ou Eirene (1088-1134).
Le 3 septembre 1783, au 1er étage de l'Hôtel d'York (56, rue Jacob à Paris), les représentants du royaume d'Angleterre (David Hartley) ainsi que des 13 colonies américaines (Benjamin Franklin, John Jay et John Adams) signent le Traité de Paris qui marque la fin de la guerre d'indépendance et, de facto, la naissance des États-Unis.
Aujourd'hui nous nous rendons sur le site archéologique de Big Point aux États-Unis. Ce village précolombien est situé dans le conté d'Anne Arundel, dans le petit État du Maryland, sur la cote Est entre Baltimore et Washington DC. Le "Lost Towns Project" (Projet des villes oubliées), débuté en 2008, concernait au départ les anciennes colonies de Providence (1649), Herrington (1660) et London Town (1683). Néanmoins, l'équipe, soutenue par MHT (Maryland Historical Trust) a décidé de l'étendre au site de Big Point sur la rivière Patuxent. Le chantier a repris en mars 2011, et le blog de l'équipe permet de suivre en direct leur progrès, depuis les analyses de laboratoire jusqu'aux fouilles sur le terrain.
Nous poursuivons aujourd'hui notre petite enquête iconographique sur les sports d'hiver (cf Un siècle de sport d'hiver #1 Le ski) avec une collection de photographies datant des 19ème et 20ème siècle. Dans un article intitulé The first humans travelling on ice: an energy-saving strategy? (Les premiers déplacements humains sur la glace: une stratégie d'économie d’énergie) et publié dans la revue scientifique Biological Journal of the Linnean Society en 2008, le professeur Federico Formenti, de l'Université d'Oxford, a montré que les premiers patins à glace apparaissent en Finlande, il y a 4000 ans.
Une équipe de cryptologues composée des linguistes Kevin Knight, de l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, ainsi que de Beáta Megyesi et de Christiane Schaefer, de l’Université d’Uppsala en Suède, ont déchiffré le code secret d’un document daté du 18ème siècle, le Copiale. Ils ont présenté leurs travaux lors d’une conférence organisée par l’Association for Computational Linguistics et qui se tenait dans l’Oregon, en juin dernier (The Copiale Cipher. K. Knight, B. Megyesi, et C. Schaefer. BUCC, 2011).
Dans les années 1920-1930, New-York est le foyer du crime organisé. Les lois sur la prohibition, qui interdissent la production, le vente et la distribution d'alcool, n'ont pas eu l'effet escompté puisque le taux de criminalité a augmenté au lieu de baisser. Les gangsters se sont organisés. Ils ont pris le contrôle de la vente d'alcool et rackettent l'ensemble des intervenants. Du rhum en provenance des caraïbes, du gin britannique et du champagne français sont importé en contrebande aux États-Unis. Les Speakeasies (bars clandestins) se multiplient et on en compte plus de 100 000 en 1925. En 1933, lorsque la prohibition est abolie, les gangsters se tournent vers d'autres activités, comme le trafic de drogues, et les chiffres de la criminalité continuent d'augmenter.
On a tendance à croire qu'avec le téléphone portable, on a inventé un nouveau moyen de communication permettant de se tenir informé de l'actualité, de partager des informations ou de télécharger de la musique. En réalité, le concept est loin d'être aussi récent qu'on l'imagine. En effet, dans les années 1880, lorsque le téléphone est arrivé dans les foyers, on proposait déjà aux abonnés un éventail de services qui comprenait la diffusion d'opéras en direct, de spectacles de théâtre et de séquences d'actualité.
L’épopée de Lewis et Clark, qui a duré près de deux ans et demi, est devenue l'un des mythes fondateurs de l’histoire des États-Unis. Non seulement les deux explorateurs ont tenu un journal précis de leur voyage, mais aussi les sergents Ordway, Floyd, Gass, et Joseph Whitehouse qui les accompagnaient. Le document intégral est épais de 10 000 pages! Ce que l'on sait moins, c'est la place accordée à la collecte de données scientifiques et notamment à l'observation météorologique.
Lors de sa sortie aux États-Unis, le film de R. Emmerich, s'inspirant de la prophétie transmise par les Mayas dont le calendrier prendrait fin le 21 décembre 2012, a créé un petit mouvement de panique qui a obligé la NASA a publier un ferme démenti sur Internet. Décidément, ce monde dont on prévoit la disparition depuis des millénaires semble coriace ! Des Assyriens, en passant par Savonarole ou Nostradamus, et jusqu'à nos meilleurs affabulateurs contemporains (y compris papes, mathématiciens, astronomes, égyptologues et créateurs de mode mal éclairés) s'y sont tous cassés les dents. Apocalypse, Armageddon ou déluge, le scénario de la fin du monde semble prendre un peu l'eau.
Les congés d'hiver et la saison des sports de neige s'achèvent. Aussi, c'est avec un peu de nostalgie, que notre cabinet de curiosité s'enrichit d'une série de clichés, datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. Si les archéologues du musée du ski du Västerbotten à Umea, en Suède, ont montré que l'invention des skis remonte au néolithique et que les habitants de la en Sibérie, de la Scandinavie et des pays baltes utilisaient déjà les planches en 3200 ans avant J.-C, on considère que les Norvégiens sont les inventeurs du ski moderne.
Nous concluons notre volet sur l'histoire des sports d'hiver (cf: Un siècle de sports d'hiver #1 Le ski et #2 Le patin à glace et à roulettes) avec une galerie de photographies consacrée à la luge et au traîneau.
A l'approche des grandes vacances, je vous propose une rétrospective photographique dédiée aux loisirs au bord de l'eau. Vous savez sans doute que les stations balnéaires se sont développées dès le milieu du 18ème siècle en Grande Bretagne, puis au 19ème siècle en France.
Notre objet mystère du jour est une pièce originale de l'histoire de France dont le contenu était déjà connu grâce à plusieurs copies conservées notamment dans les Archives parlementaires, publiées sous le Second Empire. Le manuscrit, disparu depuis deux siècles, a été retrouvé aux États-Unis, racheté par un collectionneur français puis exposé au Musée des lettres et manuscrits à Paris en mai 2009. D'après vous, de quoi s'agit-il ?
Le 8 août 1974, lors d'une allocution télévisée, Richard Nixon (1913-1994), annonce son intention de devenir le premier président des États-Unis à démissionner de son poste. En effet, la procédure de destitution lancée contre lui, suite à son implication dans l'affaire du Watergate, a finalement poussé Nixon à céder aux pressions conjointes du Congrès et de l'opinion publique. Il est accusé d'avoir menti au sujet de micros posés au siège du parti démocrate, dans l'immeuble du Watergate.
Début août, nous avons assisté à une conférence au Lewis & Clark Interpretive Center de Great Falls aux États-Unis, où une étudiante de l'Université du Montana nous a rapporté l'histoire d'un des membres méconnus de l'expédition scientifique dirigée par le capitaine Meriwether Lewis (1774-1809) et son second, William Clark (1770-1838), entre le 14 mai 1804 et le 23 septembre 1806.
Notre curiosité du jour est une série de quatre tapisseries relatant la compagne militaire du roi Alphonse V de Portugal (1432-1481) et de son fils Don Juan au Maroc. Celle-ci se solde par la prise d’Asilah, le 24 août 1471, puis de Tanger, 5 jours plus tard. Ces œuvres, qui appartiennent au musée de la paroisse collégiale de Notre-Dame de l'Assomption à Pastrana (Espagne), ont été restaurées à la Manufacture royale De Wit à Malines (Belgique) à l’initiative de la Fondation Carlos de Amberes. Elles ont ensuite été exposées à Bruxelles (Musée du Cinquantenaire) puis à Tolède et à Madrid, avant d’arriver à Washington aux États-Unis.
Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.
Il est généralement admis que les méthodes d'investigations du célèbre Sherlock Holmes annoncent les prémisses de ce que l'on appelle aujourd'hui la "police scientifique", dont les techniques se sont développées au cours du 19ème siècle en occident. Le Dr Edmond Locard (dont les travaux sont exposés aux Archives de Lyon jusqu'au 13 juillet 2010), qui est lui-même un lecteur assidu d'Arthur Conan Doyle, lui écrit en 1927 : « Toutes les fois que de jeunes gens me demandent conseil sur les lectures à faire pour se préparer à l’enquête criminelle, je leur indique toujours Sherlock Holmes » (…) « J’ai emprunté à vos livres plus d’une idée. ». En réalité, si Locard avait été sinologue comme Robert van Gulik, il aurait peut-être eu vent du fameux Xi Yuan Ji Lu, un traité de Song Ci (1186-1249) basée sur l'étude de plusieurs affaires medico-légales.
On se doutait que les conditions de vie des marins du 19ème siècle n’étaient pas très confortables mais il semblerait qu’elles étaient encore pires qu’on ne l’imaginait. Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford et de Cranfield au Royaume-Uni, a réalisé une étude ostéologique portant sur 340 squelettes exhumés des cimetières de la Royal Navy à Greenwich, Gosport et Plymouth.
Après les samouraïs, nous nous intéressons aujourd'hui à leur arme fétiche. Notre curiosité du jour, en effet, est un sabre de 75 cm datant du 6ème siècle et trouvé dans la tombe G6, dans la nécropole de Motooka, dans l'arrondissement de Nishi-ku (littéralement quartier ouest) à 15 km du centre de Fukuoka, à la pointe nord de l'île de Kyūshū. Sa découverte à été annoncée le 21 septembre dernier par les autorités locales. L'intérêt de cette arme tient au fait qu'elle porte un ensemble d'inscriptions qui sont les traces les plus anciennes de l'utilisation du calendrier Genka dans les îles nipponnes.
La controverse débute en octobre 2005, lorsqu'un archéologue amateur, Semir Osmanagić, annonce qu'il a découvert une pyramide sur la colline de Visočica (213 m de haut) à 25 km au nord ouest de Sarajevo. Des journalistes du monde entier se déplacent en Bosnie et près de 400 000 touristes visitent le site. Les fouilles débutent en avril 2006. Pourtant, les experts restent sceptiques et, en décembre de la même année, une pétition internationale dénonce « le canular cruel » et le « gaspillage de ressources » que constituent les recherches de la fondation. Depuis, 4 nouvelles pyramides auraient été détectées, dont deux grâce à la NASA.
Les dictateurs ont toujours développé une aversion spontanée pour le père Noël et tenté de le convertir à leurs doctrines. L'un dernier, à peu près à la même époque, nous avons vu comment les nazis ont essayé de se débarrasser sans succès du gros barbu vêtu de rouge, avant de le rhabiller à la mode germanique (cf Guirlandes et svastikas). Aujourd'hui, nous passons de l'autre coté de l'ancien rideau de fer pour voir comment les soviétiques, eux, s'y sont pris avec Ded Moroz (Grand-père Gel), le père Noël russe, et son costume bleu traditionnel.
Nous avons tendance à penser que la voiture électrique est une invention contemporaine répondant à une préoccupation plus forte de protéger l'environnement. Notre curiosité du jour prouve qu'il n'en ai rien. Il s'agit de l'Electrobat, une automobile électrique mise au point en 1894 par deux américains originaires de Philadelphie en Pennsylvannie, l' ingénieur Henry G. Morris et le chimiste Pedro G. Salom.
Inspirés par les palmarès du journal britannique The Guardian qui, en juin dernier, a publié sa liste des 100 meilleurs « non-fictions », l'équipe de Cafeduweb a modestement décidé de proposer une sélection des 100 meilleurs essais historiques. Celle-ci vient compléter notre collection de biographies et mémoires. Il s'agit d'un travail un peu fastidieux, imposant des choix cornéliens. Aussi, nous avons choisi de privilégier les ouvrages récents, ceux qui ont reçu des prix littéraires et les bestsellers, ainsi que quelques livres de références. Nous les avons ensuite classé par périodes historiques.
Le 14 avril 1865, Abraham Lincoln trouve la mort lors d'une représentation au Théâtre Ford à Washington D.C. L'assassin du 16ème président des États-Unis, John Wilkes Booth, un sympathisant sudiste, s'introduit dans sa loge et lui tire une balle dans la nuque à bout portant. La question est : comment le meurtrier a-t-il pu réaliser son plan si facilement ?
Une équipe d'archéologues italiens a annoncé l'exhumation des vestiges d'un bâtiment datant du 6ème siècle avant J.C, dont les techniques de construction et d'assemblage ressemblent un peu à celle d'un meuble Ikea. Les chercheurs ont d'ailleurs retrouvé le mode d'emploi, gravé dans la pierre.
Dans un article paru dans le dernier numéro de la revue scientifique British Journal of Criminology et intitulé Killing King, les criminologues de l'Université de Cambridge livrent les résultats d'une étude statistique portant sur la mort de 1513 monarques dans 45 pays d'Europe, sur une période allant du début du 7ème à la fin du 18ème siècle. Leur enquête révèle que près d'un quart (22%) des têtes couronnées sont décédées dans de violentes circonstances (accidents, batailles ou meurtres), dont 15% de régicides.
A la faveur de la série de Tom Fontana consacrée aux Borgia et diffusée sur Canal+ cet automne, les éditions Tallandier ont réédité, dans la collection de poche Texto, l'ouvrage de l'historien et académicien Marcel Brion (1895-1984). Paru en 1953, sous le titre Le Pape et le Prince, puis en 1979 sous celui des Borgia, cet essai a pour vocation de s'affranchir de la propagande de la Renaissance, des légendes colportées par les chroniqueurs du 16ème siècle ainsi que des semis-vérités diffusées par les romanciers avides de sensationnel et de quelques historiens peu scrupuleux.
Même si vous n'êtes pas chrétien, ni même croyant, vous connaissez sans doute la coutume qui consiste à cacher des œufs de Pâques dans le jardin et à envoyer les enfants à la chasse au trésor. Un jeu plus ancien, dont l'origine remonte à la célébration de la déesse anglo-saxonne Éostre (Easter, qui signifie "Pâques" en anglais, est un mot dérivé de son nom) à l’équinoxe du printemps, invite les enfants à faire rouler les œufs, jusqu'en bas d'une colline par exemple. Cette tradition, comme celle du Lapin de Pâques a été importée au Nouveau Monde par les colons Européens. Le 25 avril prochain, comme chaque année en avril, les petits américains sont invités à la Maison Blanche pour participer à une course aux œufs de Pâques.
Après avoir attiré votre attention sur le site d'Helike en Grèce, nous poursuivons notre recensement des campagnes de fouilles prévues en 2012. Du 1er au 26 juillet, nous vous proposons de vous rendre à Hippos (Sussita), un site archéologique situé sur la rive orientale de la mer de Galilée (lac de Tibériade) en Israël, près du kibboutz Ein Gev. Le projet est dirigé par le Dr. Michael Eisenberg de l'Institut d’archéologie Zinman à l'Université d'Haïfa.