Un Anglo-saxon présenterait ce livre sous l'astucieuse appellation de Coffee Table Book (littéralement livre de table de salon). Il s'agit en effet d'un ouvrage décoratif (format à l'italienne), mais néanmoins instructif, et destiné à être feuilleté ponctuellement. Les objets sont présentés chronologiquement et accompagnés d'une notice, prétexte à un cours d'histoire de France. Ceux d'entre vous qui sont calés sur le sujet n'apprendront pas grand chose. Pour ma part, j'y ai dégoté quelques anecdotes amusantes.
Les congés d'hiver et la saison des sports de neige s'achèvent. Aussi, c'est avec un peu de nostalgie, que notre cabinet de curiosité s'enrichit d'une série de clichés, datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. Si les archéologues du musée du ski du Västerbotten à Umea, en Suède, ont montré que l'invention des skis remonte au néolithique et que les habitants de la en Sibérie, de la Scandinavie et des pays baltes utilisaient déjà les planches en 3200 ans avant J.-C, on considère que les Norvégiens sont les inventeurs du ski moderne.
Nous poursuivons aujourd'hui notre petite enquête iconographique sur les sports d'hiver (cf Un siècle de sport d'hiver #1 Le ski) avec une collection de photographies datant des 19ème et 20ème siècle. Dans un article intitulé The first humans travelling on ice: an energy-saving strategy? (Les premiers déplacements humains sur la glace: une stratégie d'économie d’énergie) et publié dans la revue scientifique Biological Journal of the Linnean Society en 2008, le professeur Federico Formenti, de l'Université d'Oxford, a montré que les premiers patins à glace apparaissent en Finlande, il y a 4000 ans.
Notre curiosité du jour est un magnifique diamant dont une réplique sera présentée au public cette année au Muséum d'Histoire Naturelle. Son histoire rocambolesque a donné lieu à une enquête bicentenaire qui a trouvé sa conclusion en 2008, grâce à la découverte d'une copie en plomb du joyau dans les sous-sols du Musée parisien. Le diamant bleu enchâssé dans le collier de la Toison d'or de Louis XV, volé en 1792 à l'Hôtel du Garde-Meuble, serait réapparu en 1812 chez un joailler londonien et aujourd'hui exposé au Smithsonian Museum à Washington.
A l'approche des grandes vacances, je vous propose une rétrospective photographique dédiée aux loisirs au bord de l'eau. Vous savez sans doute que les stations balnéaires se sont développées dès le milieu du 18ème siècle en Grande Bretagne, puis au 19ème siècle en France.
Il y a longtemps que nous n'avons pas joué aux devinettes. Regardez l'image de gauche. Selon vous, de quoi s'agit-il ? D'une décoration pour centre de table ? Du chapeau d'apparat de Merlin l'Enchanteur ? Je vous donne un indice. Ce magnifique objet est actuellement exposé dans un musée dont on a beaucoup parlé récemment et où sont présentées certaines des plus belles pièces de l'Antiquité égyptienne. Une précision : ce n'est pas le Louvre.
Notre curiosité du jour est une pomme de discorde qui oppose la Corée du Sud à la France depuis plus de deux décennies. Une fin de non recevoir, en décembre 2009, a finalement incité les Coréens à se retourner contre les Japonnais, apparemment plus enclins à la diplomatie. De quoi s'agit-il exactement ? Séoul demande le retour de 297 manuscrits royaux de la dynastie Joseon (1392-1910), dérobés en 1866 par les troupes de l'amiral Roze et conservés actuellement à la Bibliothèque Nationale de France. Les Japonnais, quant à eux, détiennent un important corpus de textes confisqués à la péninsule coréenne en 1922.
A l'approche des vacances d'hiver, l'équipe de Cafeduweb, vous propose de faire le point sur les meilleures expositions à venir en 2012 à Paris et en région. Dans ce calendrier, nous avons essayer de tenir compte de toutes les périodes historiques (Antiquité, Moyen-Age, …).
On a tendance à croire qu'avec le téléphone portable, on a inventé un nouveau moyen de communication permettant de se tenir informé de l'actualité, de partager des informations ou de télécharger de la musique. En réalité, le concept est loin d'être aussi récent qu'on l'imagine. En effet, dans les années 1880, lorsque le téléphone est arrivé dans les foyers, on proposait déjà aux abonnés un éventail de services qui comprenait la diffusion d'opéras en direct, de spectacles de théâtre et de séquences d'actualité.
Nous avons décidé de poursuivre aujourd'hui le difficile exercice consistant à établir le palmarès des meilleurs ouvrages historiques. Après la sélection des 100 meilleurs romans historiques, puis la liste des meilleurs romans consacrés à la préhistoire, voici donc les lauréats des meilleurs mémoires et biographies historiques. Dans cette sélection, vous trouverez ouvrages dédiés aux têtes couronnées, aux religieux, aux scientifiques, aux artistes... mais aussi des mémoires de politiciens, des récits d'archéologues ou de navigateurs,... En revanche, nous avons exclu les biographies romancées.
Inspirés par les palmarès du journal britannique The Guardian qui, en juin dernier, a publié sa liste des 100 meilleurs « non-fictions », l'équipe de Cafeduweb a modestement décidé de proposer une sélection des 100 meilleurs essais historiques. Celle-ci vient compléter notre collection de biographies et mémoires. Il s'agit d'un travail un peu fastidieux, imposant des choix cornéliens. Aussi, nous avons choisi de privilégier les ouvrages récents, ceux qui ont reçu des prix littéraires et les bestsellers, ainsi que quelques livres de références. Nous les avons ensuite classé par périodes historiques.
Regardez la photo à gauche. Ces objets, datés du 12ème siècle, sont exposés au British Museum à Londres et au National Museum of Scotland à Édimbourg. La BBC a annoncé la semaine dernière qu'ils allaient partir en tournée à travers toute l'Écosse. A votre avis, à quoi servaient ces figurines ? Petit indice : l'un de ces artefacts apparait dans le film de Chris Colombus, "Harry Potter à l'école des sorciers".
En cette période de rentrée scolaire, nous nous sommes intéressés à l'histoire de l'éducation en France. Le sujet étant trop vaste, nous avons décidé de nous focaliser sur l'éducation des jeunes enfants, à savoir la naissance des écoles maternelles, héritières des "petites écoles à tricoter" ou "poêles à tricoter" du 18ème siècle puis des "salles d'asile" ou "salles d'hospitalité".
Il est généralement admis que les méthodes d'investigations du célèbre Sherlock Holmes annoncent les prémisses de ce que l'on appelle aujourd'hui la "police scientifique", dont les techniques se sont développées au cours du 19ème siècle en occident. Le Dr Edmond Locard (dont les travaux sont exposés aux Archives de Lyon jusqu'au 13 juillet 2010), qui est lui-même un lecteur assidu d'Arthur Conan Doyle, lui écrit en 1927 : « Toutes les fois que de jeunes gens me demandent conseil sur les lectures à faire pour se préparer à l’enquête criminelle, je leur indique toujours Sherlock Holmes » (…) « J’ai emprunté à vos livres plus d’une idée. ». En réalité, si Locard avait été sinologue comme Robert van Gulik, il aurait peut-être eu vent du fameux Xi Yuan Ji Lu, un traité de Song Ci (1186-1249) basée sur l'étude de plusieurs affaires medico-légales.
Notre curiosité du jour est une reconstitution numérique de la voiture à vent de Guido da Vigevano (1280-1349), réalisée par l'historien allemand Ulrich Alertz. Le chercheur s'est appuyé sur le manuscrit et les plans originaux de l'ingénieur italien, le Texaurus regis Francie (chapitres XI et XII, une sorte de guide pratique des croisades à l'attention du roi de France, Philippe de Valois (1293-1350).
Nous concluons notre volet sur l'histoire des sports d'hiver (cf: Un siècle de sports d'hiver #1 Le ski et #2 Le patin à glace et à roulettes) avec une galerie de photographies consacrée à la luge et au traîneau.
2011 sera-t-elle l'année de la bière en histoire? Commençons par chez nous avec la découverte d'une brasserie de 2500ans, soit datant de l'âge de fer, à Roquepertuse au Nord de l'étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône. Si la production et la consommation de vin sont connues depuis l'Antiquité, amphores à l'appui, les preuves d'une production de bière restent rares et souvent incomplètes.
On se doutait que les conditions de vie des marins du 19ème siècle n’étaient pas très confortables mais il semblerait qu’elles étaient encore pires qu’on ne l’imaginait. Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford et de Cranfield au Royaume-Uni, a réalisé une étude ostéologique portant sur 340 squelettes exhumés des cimetières de la Royal Navy à Greenwich, Gosport et Plymouth.
Après les samouraïs, nous nous intéressons aujourd'hui à leur arme fétiche. Notre curiosité du jour, en effet, est un sabre de 75 cm datant du 6ème siècle et trouvé dans la tombe G6, dans la nécropole de Motooka, dans l'arrondissement de Nishi-ku (littéralement quartier ouest) à 15 km du centre de Fukuoka, à la pointe nord de l'île de Kyūshū. Sa découverte à été annoncée le 21 septembre dernier par les autorités locales. L'intérêt de cette arme tient au fait qu'elle porte un ensemble d'inscriptions qui sont les traces les plus anciennes de l'utilisation du calendrier Genka dans les îles nipponnes.
Une équipe de cryptologues composée des linguistes Kevin Knight, de l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, ainsi que de Beáta Megyesi et de Christiane Schaefer, de l’Université d’Uppsala en Suède, ont déchiffré le code secret d’un document daté du 18ème siècle, le Copiale. Ils ont présenté leurs travaux lors d’une conférence organisée par l’Association for Computational Linguistics et qui se tenait dans l’Oregon, en juin dernier (The Copiale Cipher. K. Knight, B. Megyesi, et C. Schaefer. BUCC, 2011).
Notre curiosité du jour est un canard mécanique en cuivre doré, capable de boire, de manger, de digérer et même de déféquer. Un mécanisme programmable lui permet également de cancaner et de barboter comme un véritable oiseau aquatique. Il a été fabriqué en 1738 par l'ingénieur grenoblois Jacques de Vaucanson (1709-1782). Une exposition lui ai consacrée au Musée Dauphinois jusqu'au 31 décembre 2011.
L'actualité scientifique de ces dernières semaines nous prouve (s'il était nécessaire) que l'archéologie et la recherche historique sont loin d'être des activités ennuyeuses et sans surprise. Il faut bien-sûr s'armer parfois de patience pour reconstituer le puzzle du passé.
Marco Polo (1254-1324), l'un des plus grands explorateurs de l'histoire ne serait-il qu'un escroc qui n'aurait jamais dépassé les rives de la Mer Noire et se serait inspiré, pour son Livre des merveilles, des histoires rapportées par les marins perses ? C'est en tout cas ce qu'affirme le professeur Daniele Petrella de l'Université de Naples dans un numéro du magazine italien Focus Storia. En réalité, la mystification a été dénoncé, il y a plusieurs années, par Frances Wood, sinologue de la British Library à Londres, dans son essai intitulé Did Marco Polo Go to China? (Colorado; Westview Press, 1996).
L'objet sur la photo de gauche est notre antiquité mystère du jour. De quoi s'agit-il ? D'un sac à main griffé ? D'une cage à oiseaux portative ? D'un reliquaire médiéval ? D'un prototype d'hélicoptère datant du 19ème siècle ? D'une soucoupe volante appartenant à un émir fortuné ? Il s'agit bien d'un moyen de transport, mais lequel ?
Le Centre des Sciences de Montréal au Canada présente, jusqu'au 18 septembre 2011, une exposition intitulée Indiana Jones et l'aventure archéologique. Organisée en collaboration avec la LucasFilm, la maison de production de George Lucas, et de la National Geographic Society, elle présente des objets et des costumes vus dans les aventures d'Indiana Jones, ainsi que 150 véritables artefacts, dont une moitié a été prêtée par le département d'archéologie du Penn Museum à Philadelphie. Cette exposition, qui mêle réalité scientifique et fiction cinématographique, devrait ensuite faire le tour du monde.
Lorsqu'on évoque la guerre au Moyen-Age, on a tendance à imaginer d'immenses champs de bataille à ciel ouvert, des hordes de cavaliers chargeant l'ennemi et des soldats en armures s'affrontant dans des corps à corps sanglants. On pense à la bataille d'Hastings ou d'Azincourt. Celles-ci sont des exceptions. En réalité, la guerre au Moyen-Age est plutôt une succession de sièges nécessitante un haut degré de technicité. Les belligérants développent des stratégies et des armes de plus en plus sophistiquées, si bien qu'au milieu du 12ème siècle, la guerre de siège est devenue une véritable science confiée à un corps spécialisé : les ingeniatores
Nous avons constaté, la semaine dernière, que les supercheries n'étaient pas les seules apanages des philosophes. Si Bernard-Henri Lévy peut citer un imaginaire Jean-Baptiste Botul, les historiens peuvent aussi faire mentir les objets et parler les morts. Outre le mensonge à la petite semaine, il y a la calomnie... l'arme des médiocres, direz-vous ? Pour l'historien américain Robert Darnton, auteur d'un essai intitulé Le Diable dans un bénitier. L'art de la calomnie en France, 1650-1800, la rhétorique pamphlétaire est un genre littéraire et un art politique. Il ajoute qu'avec la révolution, les auteurs de libelles semblent avoir perdu leur sens de l'humour.
Au 1er siècle avant notre ère, Muziris assurait les échanges commerciaux entre l'Inde et l'Empire romain. Or, ce port florissant semble avoir disparu du jour au lendemain. Les archéologues ont longtemps cherché ce comptoir mythique, connu localement sous le nom de Muciri ou Vanchi. Néanmoins, un groupe de chercheurs travaillant dans le petit village de Pattanam dans le Kerala, au sud-ouest de l'Inde, pourraient avoir résolu le mystère.
Les Grecs ont imaginé l'ancêtre de l'ordinateur il y a 2000 ans, les Romains avaient déjà leur couteau suisse et le concept du iPhone existe depuis le 19ème siècle. Bref, c'est dire si nous n'avons rien inventé! Mais, il y a pire, encore! Sachez que, même en cette sombre période appelée Moyen-âge, nos ancêtres nous avaient devancé en créant le Filofax. Bien-sûr, la version médiévale de l'agenda modulaire est quelque peu alourdie par les impératifs du temps, mais on y retrouve la plupart des éléments de nos organisers contemporains (entrées journalières, anecdotes et proverbes, etc).
Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.