Noel Malcolm, spécialiste de Thomas Hobbes et professeur au All Souls College de l'Université d'Oxford au Royaume-Uni. Dans un article paru dans le dernier numéro de The Historical Journal et intitulé An Unknown Policy Proposal By Thomas Hobbes, il présente un document inédit et non-daté dans lequel le fameux philosophe expose sa vision de la politique à mener dans la série de conflits qui opposa les Royalistes, les Parlementaires, les Covenantaires écossais et les confédérés irlandais, au cours de la Guerre des trois royaumes (1639-1651) et des guerres civiles (1642-1651) qui secouèrent l'Angleterre durant les règnes de Charles 1er et de son fils Charles II.
La maison Christies’s a redécouvert un rarissime set de cartes, signé Michael Frömmer et fabriqué à Augsbourg en 1616. Cette pièce de collection, qui appartient à un descendant du général -président uruguayen Manuel Oribe (1790-1857), compte 32 cartes, ornées de gravures en argent.
Nous poursuivons aujourd'hui notre petite enquête iconographique sur les sports d'hiver (cf Un siècle de sport d'hiver #1 Le ski) avec une collection de photographies datant des 19ème et 20ème siècle. Dans un article intitulé The first humans travelling on ice: an energy-saving strategy? (Les premiers déplacements humains sur la glace: une stratégie d'économie d’énergie) et publié dans la revue scientifique Biological Journal of the Linnean Society en 2008, le professeur Federico Formenti, de l'Université d'Oxford, a montré que les premiers patins à glace apparaissent en Finlande, il y a 4000 ans.
Les conquistadors espagnols ont introduit le cochon d'Inde en Europe après la conquête du Pérou en 1532. Une étude récente, dont les résultats sont parus dans le Journal of Archaeological Science, nous apprend que ces animaux n'étaient pas simplement considérés comme d'adorables petites curiosités et appréciés par les membres des hautes sociétés européennes, mais qu'ils avaient été largement adoptés comme animaux de compagnie dans les classes moyennes, dès le tournant des 16ème et 17ème siècles.
Cet artefact est une bouteille d'origine allemande, datant du 17ème siècle.Elle a été exhumée en septembre dernier près d'un pub Anglais du Staffordshire .
Le professeur Mark Stoyle, de l'Université de Southampton, a montré récemment comment les historiens contemporains se sont laissés abuser par une campagne de propagande vieille de 350 ans. Les légendes populaires sur la guerre civile anglaise (1642-1651), qui opposa les Têtes Rondes (partisans du parlement) aux Cavaliers (les Royalistes)rapportent que les Parlementaires étaient terrorisés par un démon canin, compagnon du prince Rupert (1619-1682), comte palatin du Rhin, duc de Bavière et de Cumberland et neveu du roi Charles 1er d'Angleterre (1600-1649).
La légende nous dit qu'Arthur, fils du chef de clan Gallois Uther Pendragon, aurait été un roi puissant et avisé, maître du somptueux châteaux de Camelot et leader charismatique capable de réconcilier les peuples. Arthur, armé de la célèbre Excalibur, aurait combattu tous ses ennemis sans jamais faiblir et conquit l'Angleterre. Trahit par son neveu Mordred, il serait mort à Avalon. A cela viennent se greffer les épisodes des chevaliers de la Table Ronde, de la quête du Graal et de l'adultère de la Reine Guenièvre. La légende arthurienne s'expose à la BNF jusqu'au 24 janvier 2010. Par ailleurs, l'Université de Newport au Pays de Galles a produit une vidéo intitulée Reclaiming King Arthur, The Legend in the Landscape.
On se doutait que les conditions de vie des marins du 19ème siècle n’étaient pas très confortables mais il semblerait qu’elles étaient encore pires qu’on ne l’imaginait. Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford et de Cranfield au Royaume-Uni, a réalisé une étude ostéologique portant sur 340 squelettes exhumés des cimetières de la Royal Navy à Greenwich, Gosport et Plymouth.
A la faveur de la série de Tom Fontana consacrée aux Borgia et diffusée sur Canal+ cet automne, les éditions Tallandier ont réédité, dans la collection de poche Texto, l'ouvrage de l'historien et académicien Marcel Brion (1895-1984). Paru en 1953, sous le titre Le Pape et le Prince, puis en 1979 sous celui des Borgia, cet essai a pour vocation de s'affranchir de la propagande de la Renaissance, des légendes colportées par les chroniqueurs du 16ème siècle ainsi que des semis-vérités diffusées par les romanciers avides de sensationnel et de quelques historiens peu scrupuleux.
Lorsqu'on évoque la guerre au Moyen-Age, on a tendance à imaginer d'immenses champs de bataille à ciel ouvert, des hordes de cavaliers chargeant l'ennemi et des soldats en armures s'affrontant dans des corps à corps sanglants. On pense à la bataille d'Hastings ou d'Azincourt. Celles-ci sont des exceptions. En réalité, la guerre au Moyen-Age est plutôt une succession de sièges nécessitante un haut degré de technicité. Les belligérants développent des stratégies et des armes de plus en plus sophistiquées, si bien qu'au milieu du 12ème siècle, la guerre de siège est devenue une véritable science confiée à un corps spécialisé : les ingeniatores
Le vie trépidante de William Kidd, marchand, rebelle, aristocrate et marin. Un cocktail détonnant, qui placera Kidd, à de nombreuses reprises et pour de nombreuses raisons, sous les bonnes ou mauvaises grâces de la couronne d'Angleterre.
William Kidd est un fidèle sujet britannique des colonies d'Amérique. C'est un riche marchand de New-York, marin, défenseur de l'Angleterre contre les Français. En somme, un homme respectable, exécutant pour le compte d'un conglomérat d'hommes puissants (comte, ministres et autres gouverneurs) une chasse aux pirates le long des côtes américaines.
En tout cas, c'est l'image de Kidd à son départ. Mais très vite, l'homme surprend son monde. Il part bien à la chasse aux pirates mais ceux d'Indes Orientales plutôt que d'Indes Occidentales. Y-aurait-il eu méprise sur les termes?
Les Grecs ont imaginé l'ancêtre de l'ordinateur il y a 2000 ans, les Romains avaient déjà leur couteau suisse et le concept du iPhone existe depuis le 19ème siècle. Bref, c'est dire si nous n'avons rien inventé! Mais, il y a pire, encore! Sachez que, même en cette sombre période appelée Moyen-âge, nos ancêtres nous avaient devancé en créant le Filofax. Bien-sûr, la version médiévale de l'agenda modulaire est quelque peu alourdie par les impératifs du temps, mais on y retrouve la plupart des éléments de nos organisers contemporains (entrées journalières, anecdotes et proverbes, etc).
Les congés d'hiver et la saison des sports de neige s'achèvent. Aussi, c'est avec un peu de nostalgie, que notre cabinet de curiosité s'enrichit d'une série de clichés, datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. Si les archéologues du musée du ski du Västerbotten à Umea, en Suède, ont montré que l'invention des skis remonte au néolithique et que les habitants de la en Sibérie, de la Scandinavie et des pays baltes utilisaient déjà les planches en 3200 ans avant J.-C, on considère que les Norvégiens sont les inventeurs du ski moderne.
Après les samouraïs, nous nous intéressons aujourd'hui à leur arme fétiche. Notre curiosité du jour, en effet, est un sabre de 75 cm datant du 6ème siècle et trouvé dans la tombe G6, dans la nécropole de Motooka, dans l'arrondissement de Nishi-ku (littéralement quartier ouest) à 15 km du centre de Fukuoka, à la pointe nord de l'île de Kyūshū. Sa découverte à été annoncée le 21 septembre dernier par les autorités locales. L'intérêt de cette arme tient au fait qu'elle porte un ensemble d'inscriptions qui sont les traces les plus anciennes de l'utilisation du calendrier Genka dans les îles nipponnes.
Une équipe de cryptologues composée des linguistes Kevin Knight, de l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, ainsi que de Beáta Megyesi et de Christiane Schaefer, de l’Université d’Uppsala en Suède, ont déchiffré le code secret d’un document daté du 18ème siècle, le Copiale. Ils ont présenté leurs travaux lors d’une conférence organisée par l’Association for Computational Linguistics et qui se tenait dans l’Oregon, en juin dernier (The Copiale Cipher. K. Knight, B. Megyesi, et C. Schaefer. BUCC, 2011).
Sept morts sur le terrain en 75 ans, tel est le score révélait par le Dr Steven Gunn, historien au collège Merton de l'Université d'Oxford. Steven Gunn a extrait ces données de registres des décès datant du 16ème siècle. A cette époque, les loisirs et le sport représentent une part non négligeable dans la mortalité et le football est le second sport le plus létal.
Lors de sa sortie aux États-Unis, le film de R. Emmerich, s'inspirant de la prophétie transmise par les Mayas dont le calendrier prendrait fin le 21 décembre 2012, a créé un petit mouvement de panique qui a obligé la NASA a publier un ferme démenti sur Internet. Décidément, ce monde dont on prévoit la disparition depuis des millénaires semble coriace ! Des Assyriens, en passant par Savonarole ou Nostradamus, et jusqu'à nos meilleurs affabulateurs contemporains (y compris papes, mathématiciens, astronomes, égyptologues et créateurs de mode mal éclairés) s'y sont tous cassés les dents. Apocalypse, Armageddon ou déluge, le scénario de la fin du monde semble prendre un peu l'eau.
Les fouilles archéologiques, débutées l'an dernier à New Place, la maison de William Shakespeare (1564-1616) à Stratford-upon-Avon, reprennent ce mois-ci sous la direction du Shakespeare Birthplace Trust et de la Birmingham Archaeology, une branche de l'institut d'Archéologie de l'Université de Birmingham.
Alors qu'une chancelière allemande est invitée dans la politique française, Otto von Bismark revient sur le devant la scène. « Fondateur » de l'unité allemande, grâce à sa victoire sur l'Empire Français de Napoléon III en 1871, von Bismark fut une des figures marquantes de l'histoire de l'Europe de la fin de 19ème siècle. A la même époque, Thomas Alva Edison met au point une de ses grandes inventions: le phonographe.
En mai prochain devrait sortir le film événement de Ridley Scott avec Russell Crowe dans le rôle de Robin-des-Bois. Mais d'où vient vraiment ce personnage qui nous fascine depuis plus de 700 ans et inspire tant le cinéma et la littérature (jusqu'à Alexandre Dumas)? Quel est la part de réalité dans la légende de Robin-des-Bois ? Ce hors-la-loi, héros du peuple, a-t-il réellement harcelé Guy de Gisborne et trouvé refuge dans la forêt de Sherwood ? Ou s'agit-il d'une légende exprimant le mécontentement populaire face aux injustices croissantes ? Depuis le 19ème siècle, des historiens tentent de résoudre ces mystères.
15-22 Mai 1704, la brigandine « Charles » jette l'ancre au port de Marblehead (au nord de Boston près de Salem, Massachusetts, USA maintenant, Angleterre à l'époque). Ses cales sont pleines du butin d'une course d'une année environ. Le « Charles » est un navire corsaire armé par de riches marchands et citoyens de Boston. Charles Hobby, le Colonel Nicholas Paige, Willaim Clarke, Benjamin Gallop et John Colman contribuent ainsi à l'effort de guerre anglais contre les français installés en Arcadie et à Terre-Neuve.
Notre curiosité du jour est une énigme qui laisse pantois les historiens britanniques. Il s'agit d'un texte en vieil anglais, gravé sur un mur de la cathédrale de Salisbury, et découvert récemment derrière le monument d'Henry Hyde. Une expertise des caractères a permis de dater cette inscription du 15ème siècle mais son sens reste un mystère. Les archéologues ont finalement décidé de lancer un appel à la population dans l'espoir que quelqu'un pourra le résoudre.
Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.
Notre curiosité du jour est une épave. Il s'agit d'un bateau corsaire français, qui terrorisait les navires anglais au 18ème siècle. Il a été découvert dans la Manche, à une centaine de kilomètres des côtes du Devon.
Dans un article paru dans le dernier numéro de la revue scientifique British Journal of Criminology et intitulé Killing King, les criminologues de l'Université de Cambridge livrent les résultats d'une étude statistique portant sur la mort de 1513 monarques dans 45 pays d'Europe, sur une période allant du début du 7ème à la fin du 18ème siècle. Leur enquête révèle que près d'un quart (22%) des têtes couronnées sont décédées dans de violentes circonstances (accidents, batailles ou meurtres), dont 15% de régicides.
Nous concluons notre volet sur l'histoire des sports d'hiver (cf: Un siècle de sports d'hiver #1 Le ski et #2 Le patin à glace et à roulettes) avec une galerie de photographies consacrée à la luge et au traîneau.
A l'approche des grandes vacances, je vous propose une rétrospective photographique dédiée aux loisirs au bord de l'eau. Vous savez sans doute que les stations balnéaires se sont développées dès le milieu du 18ème siècle en Grande Bretagne, puis au 19ème siècle en France.
Ceux qui ont suivi la progression de l'ouragan Irene sur la côte Est des États-Unis, se sont peut-être demandé pourquoi on lui a donné un inoffensif prénom féminin. S'agit-il de la déesse grecque de la paix, Eiréné ou Irene, l'une des trois Heures qui désignent, non pas les divisions du jour, mais celles de l'année, c'est-à-dire les saisons (le Printemps, l’Été et l'Hiver)? Homère les nomme les portières du ciel. Le nom d'une Harpie, comme Aello (Bourrasque), semblerait plus approprié. Par ailleurs, dans les traditions catholique et orthodoxe, on connait plusieurs Sainte Irène, dont les martyres du IVème siècle, Irène de Thessalonique et Irène de Rome, ainsi que les impératrices byzantines Irène l'Athénienne (752-803) et Irène Piroska ou Eirene (1088-1134).
Dans l'imaginaire collectif, le chevalier du moyen-Age apparaît souvent comme un individu sanguinaire, prenant plaisir à guerroyer. Or, une étude réalisée par Thomas Heebøll-Holm, chercheur à l'Institut SAXO de l'Université de Copenhague au Danemark, montre que les chevaliers ne tuaient par plaisir mais parce que c'était leur devoir, à l'instar des militaires contemporains exerçant leur métier. De même, le Moyen-Age, n'était pas aussi violent que nous l'imaginons, même si cette notion était différente de la notre.