Nous poursuivons aujourd'hui notre petite enquête iconographique sur les sports d'hiver (cf Un siècle de sport d'hiver #1 Le ski) avec une collection de photographies datant des 19ème et 20ème siècle. Dans un article intitulé The first humans travelling on ice: an energy-saving strategy? (Les premiers déplacements humains sur la glace: une stratégie d'économie d’énergie) et publié dans la revue scientifique Biological Journal of the Linnean Society en 2008, le professeur Federico Formenti, de l'Université d'Oxford, a montré que les premiers patins à glace apparaissent en Finlande, il y a 4000 ans.
On se doutait que les conditions de vie des marins du 19ème siècle n’étaient pas très confortables mais il semblerait qu’elles étaient encore pires qu’on ne l’imaginait. Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford et de Cranfield au Royaume-Uni, a réalisé une étude ostéologique portant sur 340 squelettes exhumés des cimetières de la Royal Navy à Greenwich, Gosport et Plymouth.
Les congés d'hiver et la saison des sports de neige s'achèvent. Aussi, c'est avec un peu de nostalgie, que notre cabinet de curiosité s'enrichit d'une série de clichés, datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. Si les archéologues du musée du ski du Västerbotten à Umea, en Suède, ont montré que l'invention des skis remonte au néolithique et que les habitants de la en Sibérie, de la Scandinavie et des pays baltes utilisaient déjà les planches en 3200 ans avant J.-C, on considère que les Norvégiens sont les inventeurs du ski moderne.
On a tendance à croire qu'avec le téléphone portable, on a inventé un nouveau moyen de communication permettant de se tenir informé de l'actualité, de partager des informations ou de télécharger de la musique. En réalité, le concept est loin d'être aussi récent qu'on l'imagine. En effet, dans les années 1880, lorsque le téléphone est arrivé dans les foyers, on proposait déjà aux abonnés un éventail de services qui comprenait la diffusion d'opéras en direct, de spectacles de théâtre et de séquences d'actualité.
Une équipe de cryptologues composée des linguistes Kevin Knight, de l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, ainsi que de Beáta Megyesi et de Christiane Schaefer, de l’Université d’Uppsala en Suède, ont déchiffré le code secret d’un document daté du 18ème siècle, le Copiale. Ils ont présenté leurs travaux lors d’une conférence organisée par l’Association for Computational Linguistics et qui se tenait dans l’Oregon, en juin dernier (The Copiale Cipher. K. Knight, B. Megyesi, et C. Schaefer. BUCC, 2011).
Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.
A l'approche des grandes vacances, je vous propose une rétrospective photographique dédiée aux loisirs au bord de l'eau. Vous savez sans doute que les stations balnéaires se sont développées dès le milieu du 18ème siècle en Grande Bretagne, puis au 19ème siècle en France.
Aujourd'hui nous nous rendons sur le site archéologique de Big Point aux États-Unis. Ce village précolombien est situé dans le conté d'Anne Arundel, dans le petit État du Maryland, sur la cote Est entre Baltimore et Washington DC. Le "Lost Towns Project" (Projet des villes oubliées), débuté en 2008, concernait au départ les anciennes colonies de Providence (1649), Herrington (1660) et London Town (1683). Néanmoins, l'équipe, soutenue par MHT (Maryland Historical Trust) a décidé de l'étendre au site de Big Point sur la rivière Patuxent. Le chantier a repris en mars 2011, et le blog de l'équipe permet de suivre en direct leur progrès, depuis les analyses de laboratoire jusqu'aux fouilles sur le terrain.
Ceux qui ont suivi la progression de l'ouragan Irene sur la côte Est des États-Unis, se sont peut-être demandé pourquoi on lui a donné un inoffensif prénom féminin. S'agit-il de la déesse grecque de la paix, Eiréné ou Irene, l'une des trois Heures qui désignent, non pas les divisions du jour, mais celles de l'année, c'est-à-dire les saisons (le Printemps, l’Été et l'Hiver)? Homère les nomme les portières du ciel. Le nom d'une Harpie, comme Aello (Bourrasque), semblerait plus approprié. Par ailleurs, dans les traditions catholique et orthodoxe, on connait plusieurs Sainte Irène, dont les martyres du IVème siècle, Irène de Thessalonique et Irène de Rome, ainsi que les impératrices byzantines Irène l'Athénienne (752-803) et Irène Piroska ou Eirene (1088-1134).
Nous avons tendance à penser que la voiture électrique est une invention contemporaine répondant à une préoccupation plus forte de protéger l'environnement. Notre curiosité du jour prouve qu'il n'en ai rien. Il s'agit de l'Electrobat, une automobile électrique mise au point en 1894 par deux américains originaires de Philadelphie en Pennsylvannie, l' ingénieur Henry G. Morris et le chimiste Pedro G. Salom.
Il est généralement admis que les méthodes d'investigations du célèbre Sherlock Holmes annoncent les prémisses de ce que l'on appelle aujourd'hui la "police scientifique", dont les techniques se sont développées au cours du 19ème siècle en occident. Le Dr Edmond Locard (dont les travaux sont exposés aux Archives de Lyon jusqu'au 13 juillet 2010), qui est lui-même un lecteur assidu d'Arthur Conan Doyle, lui écrit en 1927 : « Toutes les fois que de jeunes gens me demandent conseil sur les lectures à faire pour se préparer à l’enquête criminelle, je leur indique toujours Sherlock Holmes » (…) « J’ai emprunté à vos livres plus d’une idée. ». En réalité, si Locard avait été sinologue comme Robert van Gulik, il aurait peut-être eu vent du fameux Xi Yuan Ji Lu, un traité de Song Ci (1186-1249) basée sur l'étude de plusieurs affaires medico-légales.
Dans les années 1920-1930, New-York est le foyer du crime organisé. Les lois sur la prohibition, qui interdissent la production, le vente et la distribution d'alcool, n'ont pas eu l'effet escompté puisque le taux de criminalité a augmenté au lieu de baisser. Les gangsters se sont organisés. Ils ont pris le contrôle de la vente d'alcool et rackettent l'ensemble des intervenants. Du rhum en provenance des caraïbes, du gin britannique et du champagne français sont importé en contrebande aux États-Unis. Les Speakeasies (bars clandestins) se multiplient et on en compte plus de 100 000 en 1925. En 1933, lorsque la prohibition est abolie, les gangsters se tournent vers d'autres activités, comme le trafic de drogues, et les chiffres de la criminalité continuent d'augmenter.
Henry Starr (1874–1921), alias Cherokee Badman ou Cherokee Bad Boy (le mauvais garçon Cherokee), est l'un des hors-la-lois les plus atypiques du folklore américain. Il est décrit comme un bandit audacieux mais courtois, spécialisé dans le hold-up de banques. Si la génétique était responsable de tous nos vices, on pourrait dire que son ADN le prédisposait à tremper dans le crime.
Le 3 septembre 1783, au 1er étage de l'Hôtel d'York (56, rue Jacob à Paris), les représentants du royaume d'Angleterre (David Hartley) ainsi que des 13 colonies américaines (Benjamin Franklin, John Jay et John Adams) signent le Traité de Paris qui marque la fin de la guerre d'indépendance et, de facto, la naissance des États-Unis.
Nous concluons notre volet sur l'histoire des sports d'hiver (cf: Un siècle de sports d'hiver #1 Le ski et #2 Le patin à glace et à roulettes) avec une galerie de photographies consacrée à la luge et au traîneau.
Après les samouraïs, nous nous intéressons aujourd'hui à leur arme fétiche. Notre curiosité du jour, en effet, est un sabre de 75 cm datant du 6ème siècle et trouvé dans la tombe G6, dans la nécropole de Motooka, dans l'arrondissement de Nishi-ku (littéralement quartier ouest) à 15 km du centre de Fukuoka, à la pointe nord de l'île de Kyūshū. Sa découverte à été annoncée le 21 septembre dernier par les autorités locales. L'intérêt de cette arme tient au fait qu'elle porte un ensemble d'inscriptions qui sont les traces les plus anciennes de l'utilisation du calendrier Genka dans les îles nipponnes.
La scène a été immortalisée en 1969 dans le western de George Roy Hill, Butch Cassidy et le Kid, avec Paul Newman et Robert Redford dans les rôles principaux. Butch Cassidy et Sundance Kid courant sous une pluie de balles, lors d'une fusillade à San Vincente en Bolivie où ils se sont réfugiés pour échapper aux détectives de l'agence Pinkerton. Dans Blackthorn, le film de Mateo Gil qui sortira le 31 août prochain, c'est une toute autre histoire qui nous est contée. Or, il semblerait que la découverte d'un manuscrit vienne confirmer cette version selon laquelle Butch Cassidy ne serait pas mort le 3 novembre 1908 mais aurait survécu clandestinement pendant de nombreuses années.
En mai prochain devrait sortir le film événement de Ridley Scott avec Russell Crowe dans le rôle de Robin-des-Bois. Mais d'où vient vraiment ce personnage qui nous fascine depuis plus de 700 ans et inspire tant le cinéma et la littérature (jusqu'à Alexandre Dumas)? Quel est la part de réalité dans la légende de Robin-des-Bois ? Ce hors-la-loi, héros du peuple, a-t-il réellement harcelé Guy de Gisborne et trouvé refuge dans la forêt de Sherwood ? Ou s'agit-il d'une légende exprimant le mécontentement populaire face aux injustices croissantes ? Depuis le 19ème siècle, des historiens tentent de résoudre ces mystères.
L’épopée de Lewis et Clark, qui a duré près de deux ans et demi, est devenue l'un des mythes fondateurs de l’histoire des États-Unis. Non seulement les deux explorateurs ont tenu un journal précis de leur voyage, mais aussi les sergents Ordway, Floyd, Gass, et Joseph Whitehouse qui les accompagnaient. Le document intégral est épais de 10 000 pages! Ce que l'on sait moins, c'est la place accordée à la collecte de données scientifiques et notamment à l'observation météorologique.
Lors de sa sortie aux États-Unis, le film de R. Emmerich, s'inspirant de la prophétie transmise par les Mayas dont le calendrier prendrait fin le 21 décembre 2012, a créé un petit mouvement de panique qui a obligé la NASA a publier un ferme démenti sur Internet. Décidément, ce monde dont on prévoit la disparition depuis des millénaires semble coriace ! Des Assyriens, en passant par Savonarole ou Nostradamus, et jusqu'à nos meilleurs affabulateurs contemporains (y compris papes, mathématiciens, astronomes, égyptologues et créateurs de mode mal éclairés) s'y sont tous cassés les dents. Apocalypse, Armageddon ou déluge, le scénario de la fin du monde semble prendre un peu l'eau.
L'objet sur la photo de gauche est notre antiquité mystère du jour. De quoi s'agit-il ? D'un sac à main griffé ? D'une cage à oiseaux portative ? D'un reliquaire médiéval ? D'un prototype d'hélicoptère datant du 19ème siècle ? D'une soucoupe volante appartenant à un émir fortuné ? Il s'agit bien d'un moyen de transport, mais lequel ?
Notre curiosité du jour est une énigme qui laisse pantois les historiens britanniques. Il s'agit d'un texte en vieil anglais, gravé sur un mur de la cathédrale de Salisbury, et découvert récemment derrière le monument d'Henry Hyde. Une expertise des caractères a permis de dater cette inscription du 15ème siècle mais son sens reste un mystère. Les archéologues ont finalement décidé de lancer un appel à la population dans l'espoir que quelqu'un pourra le résoudre.
Au 19ème siècle, avec l'évolution des sciences médicales, il n'y a pas que les anatomistes qui soient tributaires du trafic de cadavres (cf Anatomistes et resurrectionnistes). Les tenants de la phrénologie, avides d'étudier les méandres des crânes humains, sont réduits aux mêmes exactions. Le problème étant de se procurer des sujets d'étude intéressants, à savoir de personnalités qui se sont génialement illustrées dans leurs domaines. Des compositeurs renommés tels qu'Haydn, Beethoven ou Mozart ont fait les frais de cet étrange fascination pour les têtes de morts, de même que le peindre Goya.
Inspirés par les palmarès du journal britannique The Guardian qui, en juin dernier, a publié sa liste des 100 meilleurs « non-fictions », l'équipe de Cafeduweb a modestement décidé de proposer une sélection des 100 meilleurs essais historiques. Celle-ci vient compléter notre collection de biographies et mémoires. Il s'agit d'un travail un peu fastidieux, imposant des choix cornéliens. Aussi, nous avons choisi de privilégier les ouvrages récents, ceux qui ont reçu des prix littéraires et les bestsellers, ainsi que quelques livres de références. Nous les avons ensuite classé par périodes historiques.
Notre curiosité du jour est une série de quatre tapisseries relatant la compagne militaire du roi Alphonse V de Portugal (1432-1481) et de son fils Don Juan au Maroc. Celle-ci se solde par la prise d’Asilah, le 24 août 1471, puis de Tanger, 5 jours plus tard. Ces œuvres, qui appartiennent au musée de la paroisse collégiale de Notre-Dame de l'Assomption à Pastrana (Espagne), ont été restaurées à la Manufacture royale De Wit à Malines (Belgique) à l’initiative de la Fondation Carlos de Amberes. Elles ont ensuite été exposées à Bruxelles (Musée du Cinquantenaire) puis à Tolède et à Madrid, avant d’arriver à Washington aux États-Unis.
Les Grecs ont imaginé l'ancêtre de l'ordinateur il y a 2000 ans, les Romains avaient déjà leur couteau suisse et le concept du iPhone existe depuis le 19ème siècle. Bref, c'est dire si nous n'avons rien inventé! Mais, il y a pire, encore! Sachez que, même en cette sombre période appelée Moyen-âge, nos ancêtres nous avaient devancé en créant le Filofax. Bien-sûr, la version médiévale de l'agenda modulaire est quelque peu alourdie par les impératifs du temps, mais on y retrouve la plupart des éléments de nos organisers contemporains (entrées journalières, anecdotes et proverbes, etc).
Cet été, en visitant le musée de Missoula dans le Montana, nous avons découvert l'histoire du 25ème corps d'infanterie à bicyclette, une unité de l'armée américaine composée de soldats afro-américains qui, à la fin du 19ème siècle, réalisa un périple de 1 900 miles (plus de 3 000 km) en 41 jours, depuis Fort Missoula jusqu'à Saint-Louis dans le Missouri.
Notre curiosité du jour est un canard mécanique en cuivre doré, capable de boire, de manger, de digérer et même de déféquer. Un mécanisme programmable lui permet également de cancaner et de barboter comme un véritable oiseau aquatique. Il a été fabriqué en 1738 par l'ingénieur grenoblois Jacques de Vaucanson (1709-1782). Une exposition lui ai consacrée au Musée Dauphinois jusqu'au 31 décembre 2011.
Fin septembre, les Archives Nationales britanniques, dont le siège est situé à Richmond upon Thames, au sud ouest de Londres, ont révélé au grand public un millier de rapports médicaux et journaux, rédigés par les officiers de la Royal Navy. Ces documents compilent une incroyable variété d’histoires hautes en couleurs, qui témoignent de la vie quotidienne en haute-mer, entre 1793 et 1880, ainsi que des traitements et interventions chirurgicales pratiqués sur les navires.
La maison Christies’s a redécouvert un rarissime set de cartes, signé Michael Frömmer et fabriqué à Augsbourg en 1616. Cette pièce de collection, qui appartient à un descendant du général -président uruguayen Manuel Oribe (1790-1857), compte 32 cartes, ornées de gravures en argent.