Notre curiosité du jour est une série de quatre tapisseries relatant la compagne militaire du roi Alphonse V de Portugal (1432-1481) et de son fils Don Juan au Maroc. Celle-ci se solde par la prise d’Asilah, le 24 août 1471, puis de Tanger, 5 jours plus tard. Ces œuvres, qui appartiennent au musée de la paroisse collégiale de Notre-Dame de l'Assomption à Pastrana (Espagne), ont été restaurées à la Manufacture royale De Wit à Malines (Belgique) à l’initiative de la Fondation Carlos de Amberes. Elles ont ensuite été exposées à Bruxelles (Musée du Cinquantenaire) puis à Tolède et à Madrid, avant d’arriver à Washington aux États-Unis.
Les Grecs ont imaginé l'ancêtre de l'ordinateur il y a 2000 ans, les Romains avaient déjà leur couteau suisse et le concept du iPhone existe depuis le 19ème siècle. Bref, c'est dire si nous n'avons rien inventé! Mais, il y a pire, encore! Sachez que, même en cette sombre période appelée Moyen-âge, nos ancêtres nous avaient devancé en créant le Filofax. Bien-sûr, la version médiévale de l'agenda modulaire est quelque peu alourdie par les impératifs du temps, mais on y retrouve la plupart des éléments de nos organisers contemporains (entrées journalières, anecdotes et proverbes, etc).
Nous poursuivons aujourd'hui notre petite enquête iconographique sur les sports d'hiver (cf Un siècle de sport d'hiver #1 Le ski) avec une collection de photographies datant des 19ème et 20ème siècle. Dans un article intitulé The first humans travelling on ice: an energy-saving strategy? (Les premiers déplacements humains sur la glace: une stratégie d'économie d’énergie) et publié dans la revue scientifique Biological Journal of the Linnean Society en 2008, le professeur Federico Formenti, de l'Université d'Oxford, a montré que les premiers patins à glace apparaissent en Finlande, il y a 4000 ans.
2011 sera-t-elle l'année de la bière en histoire? Commençons par chez nous avec la découverte d'une brasserie de 2500ans, soit datant de l'âge de fer, à Roquepertuse au Nord de l'étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône. Si la production et la consommation de vin sont connues depuis l'Antiquité, amphores à l'appui, les preuves d'une production de bière restent rares et souvent incomplètes.
On se doutait que les conditions de vie des marins du 19ème siècle n’étaient pas très confortables mais il semblerait qu’elles étaient encore pires qu’on ne l’imaginait. Une équipe de chercheurs des universités d’Oxford et de Cranfield au Royaume-Uni, a réalisé une étude ostéologique portant sur 340 squelettes exhumés des cimetières de la Royal Navy à Greenwich, Gosport et Plymouth.
Dans l'imaginaire collectif, le chevalier du moyen-Age apparaît souvent comme un individu sanguinaire, prenant plaisir à guerroyer. Or, une étude réalisée par Thomas Heebøll-Holm, chercheur à l'Institut SAXO de l'Université de Copenhague au Danemark, montre que les chevaliers ne tuaient par plaisir mais parce que c'était leur devoir, à l'instar des militaires contemporains exerçant leur métier. De même, le Moyen-Age, n'était pas aussi violent que nous l'imaginons, même si cette notion était différente de la notre.
On a tendance à croire qu'avec le téléphone portable, on a inventé un nouveau moyen de communication permettant de se tenir informé de l'actualité, de partager des informations ou de télécharger de la musique. En réalité, le concept est loin d'être aussi récent qu'on l'imagine. En effet, dans les années 1880, lorsque le téléphone est arrivé dans les foyers, on proposait déjà aux abonnés un éventail de services qui comprenait la diffusion d'opéras en direct, de spectacles de théâtre et de séquences d'actualité.
Lorsqu'on évoque la guerre au Moyen-Age, on a tendance à imaginer d'immenses champs de bataille à ciel ouvert, des hordes de cavaliers chargeant l'ennemi et des soldats en armures s'affrontant dans des corps à corps sanglants. On pense à la bataille d'Hastings ou d'Azincourt. Celles-ci sont des exceptions. En réalité, la guerre au Moyen-Age est plutôt une succession de sièges nécessitante un haut degré de technicité. Les belligérants développent des stratégies et des armes de plus en plus sophistiquées, si bien qu'au milieu du 12ème siècle, la guerre de siège est devenue une véritable science confiée à un corps spécialisé : les ingeniatores
Notre curiosité du jour est une énigme qui laisse pantois les historiens britanniques. Il s'agit d'un texte en vieil anglais, gravé sur un mur de la cathédrale de Salisbury, et découvert récemment derrière le monument d'Henry Hyde. Une expertise des caractères a permis de dater cette inscription du 15ème siècle mais son sens reste un mystère. Les archéologues ont finalement décidé de lancer un appel à la population dans l'espoir que quelqu'un pourra le résoudre.
En mai prochain devrait sortir le film événement de Ridley Scott avec Russell Crowe dans le rôle de Robin-des-Bois. Mais d'où vient vraiment ce personnage qui nous fascine depuis plus de 700 ans et inspire tant le cinéma et la littérature (jusqu'à Alexandre Dumas)? Quel est la part de réalité dans la légende de Robin-des-Bois ? Ce hors-la-loi, héros du peuple, a-t-il réellement harcelé Guy de Gisborne et trouvé refuge dans la forêt de Sherwood ? Ou s'agit-il d'une légende exprimant le mécontentement populaire face aux injustices croissantes ? Depuis le 19ème siècle, des historiens tentent de résoudre ces mystères.
Des photos aériennes, vieilles de 40 ans, ont permis aux scientifiques russes de détecter, dans les montagnes du Caucase, les traces d’une civilisation datant de l’Age de Bronze. A partir des photographies en noir et blanc, prises sous l’ère soviétique, les chercheurs ont pu retrouver des sites situés entre 1400 et 2400 mètres d’altitude.
Dans un article paru dans le dernier numéro de la revue scientifique British Journal of Criminology et intitulé Killing King, les criminologues de l'Université de Cambridge livrent les résultats d'une étude statistique portant sur la mort de 1513 monarques dans 45 pays d'Europe, sur une période allant du début du 7ème à la fin du 18ème siècle. Leur enquête révèle que près d'un quart (22%) des têtes couronnées sont décédées dans de violentes circonstances (accidents, batailles ou meurtres), dont 15% de régicides.
Les congés d'hiver et la saison des sports de neige s'achèvent. Aussi, c'est avec un peu de nostalgie, que notre cabinet de curiosité s'enrichit d'une série de clichés, datant de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle. Si les archéologues du musée du ski du Västerbotten à Umea, en Suède, ont montré que l'invention des skis remonte au néolithique et que les habitants de la en Sibérie, de la Scandinavie et des pays baltes utilisaient déjà les planches en 3200 ans avant J.-C, on considère que les Norvégiens sont les inventeurs du ski moderne.
Après les samouraïs, nous nous intéressons aujourd'hui à leur arme fétiche. Notre curiosité du jour, en effet, est un sabre de 75 cm datant du 6ème siècle et trouvé dans la tombe G6, dans la nécropole de Motooka, dans l'arrondissement de Nishi-ku (littéralement quartier ouest) à 15 km du centre de Fukuoka, à la pointe nord de l'île de Kyūshū. Sa découverte à été annoncée le 21 septembre dernier par les autorités locales. L'intérêt de cette arme tient au fait qu'elle porte un ensemble d'inscriptions qui sont les traces les plus anciennes de l'utilisation du calendrier Genka dans les îles nipponnes.
Une équipe de cryptologues composée des linguistes Kevin Knight, de l’Université de Californie du Sud aux Etats-Unis, ainsi que de Beáta Megyesi et de Christiane Schaefer, de l’Université d’Uppsala en Suède, ont déchiffré le code secret d’un document daté du 18ème siècle, le Copiale. Ils ont présenté leurs travaux lors d’une conférence organisée par l’Association for Computational Linguistics et qui se tenait dans l’Oregon, en juin dernier (The Copiale Cipher. K. Knight, B. Megyesi, et C. Schaefer. BUCC, 2011).
La maison Christies’s a redécouvert un rarissime set de cartes, signé Michael Frömmer et fabriqué à Augsbourg en 1616. Cette pièce de collection, qui appartient à un descendant du général -président uruguayen Manuel Oribe (1790-1857), compte 32 cartes, ornées de gravures en argent.
Les chroniqueurs du Moyen-Age ont présenté Saladin comme le champion de l'unité islamique, un preux chevalier, magnanime et fin diplomate. Or cette image a fait long feu dans l'imaginaire collectif du XXème siècle.
Notre objet du jour est une carte du Vinland, de 28 cm sur 40, datée du 15ème siècle. Elle représente un territoire au-delà de l'Atlantique Nord, confirmant (avant la découverte du site de l’Anse aux Meadows en 1960) que les Vikings avaient anticipé de quatre siècles la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb et débarqué dans la région de Terre-Neuve au Canada comme l'indiquent les sagas islandaises.
Si le rapprochement étymologique entre roumain et romain semble évident à notre époque, il n'en était pas de même lors des périodes précédentes. Bien que les Roumains s'appelaient Roumains dès le 15ème siècle, pour les étrangers ils étaient des Valaques. Il faudra attendre Elysée Reclus et sa Géographie Universelle, au 19ème siècle, pour que le terme Roumain devienne international.
L'objet sur la photo de gauche est notre antiquité mystère du jour. De quoi s'agit-il ? D'un sac à main griffé ? D'une cage à oiseaux portative ? D'un reliquaire médiéval ? D'un prototype d'hélicoptère datant du 19ème siècle ? D'une soucoupe volante appartenant à un émir fortuné ? Il s'agit bien d'un moyen de transport, mais lequel ?
Au 1er siècle avant notre ère, Muziris assurait les échanges commerciaux entre l'Inde et l'Empire romain. Or, ce port florissant semble avoir disparu du jour au lendemain. Les archéologues ont longtemps cherché ce comptoir mythique, connu localement sous le nom de Muciri ou Vanchi. Néanmoins, un groupe de chercheurs travaillant dans le petit village de Pattanam dans le Kerala, au sud-ouest de l'Inde, pourraient avoir résolu le mystère.
Notre curiosité du jour est un trésor constitué de 44 pièces d'or et de 76 pièces d'argent vénitiennes, datant de l'ère byzantine au 13ème siècle. Elles ont été exhumées récemment dans la forteresse de Kale (Kale signifie forteresse en Turc) à Skopje, la capitale de la République de Macédoine.
Tell al-Fakhariya (littéralement la butte aux tessons de poteries) est situé près de Ra's al-'Ayn, au Nord-est de la Syrie, dans la province d'Al-Hasaka. Cette région est alimentée par la rivière Khabur, qui prend sa source dans le sud-est de la Turquie et traverse l'est de la Syrie avant de se jeter dans l'Euphrate. Le site a été occupé depuis le 2ème millénaire avant J.C jusqu'à la période islamique (soit le 8ème siècle de notre ère). Les vestiges archéologiques, datant des périodes assyriennes, romaines, byzantines et islamiques, sont le témoignage vivant des civilisations qui se sont succédées sur ce territoire.
Personne ne contestera le fait que la recherche médicale est une discipline nécessaire qui permet de sauver de nombreuses vies humaines. Néanmoins son histoire est peuplée de zones sombres qui ont marqué les esprits. Ainsi, au 19ème siècle, l'avancée des connaissances anatomiques s'est-t-elle faite au détriment de quelques vies humaines. Se procurer des sujets d'étude était, en effet, devenue un véritable casse-tête, d'autant que le système de réfrigération que nous connaissons aujourd'hui était inexistant. Mais pour les ressurectionnistes, la mort est devenu une entreprise très lucrative. Parmi ces pourvoyeurs de cadavres, certains n'ont pas hésité à commettre des meurtres pour répondre à la demande de leurs clients anatomistes.
Au 19ème siècle, avec l'évolution des sciences médicales, il n'y a pas que les anatomistes qui soient tributaires du trafic de cadavres (cf Anatomistes et resurrectionnistes). Les tenants de la phrénologie, avides d'étudier les méandres des crânes humains, sont réduits aux mêmes exactions. Le problème étant de se procurer des sujets d'étude intéressants, à savoir de personnalités qui se sont génialement illustrées dans leurs domaines. Des compositeurs renommés tels qu'Haydn, Beethoven ou Mozart ont fait les frais de cet étrange fascination pour les têtes de morts, de même que le peindre Goya.
Il est généralement admis que les méthodes d'investigations du célèbre Sherlock Holmes annoncent les prémisses de ce que l'on appelle aujourd'hui la "police scientifique", dont les techniques se sont développées au cours du 19ème siècle en occident. Le Dr Edmond Locard (dont les travaux sont exposés aux Archives de Lyon jusqu'au 13 juillet 2010), qui est lui-même un lecteur assidu d'Arthur Conan Doyle, lui écrit en 1927 : « Toutes les fois que de jeunes gens me demandent conseil sur les lectures à faire pour se préparer à l’enquête criminelle, je leur indique toujours Sherlock Holmes » (…) « J’ai emprunté à vos livres plus d’une idée. ». En réalité, si Locard avait été sinologue comme Robert van Gulik, il aurait peut-être eu vent du fameux Xi Yuan Ji Lu, un traité de Song Ci (1186-1249) basée sur l'étude de plusieurs affaires medico-légales.
Une brillante associations de chercheurs allemands pensent avoir réussi à déchiffrer la carte de l’Europe du Nord dessinée par Ptolémée au IIème siécle de notre ère. Si on reconnaissait bien, les contours du continent européen, avec la mer du nord et la mer Baltique, il n'en était pas de même pour les villes y figurant. Avec le décodage de cette carte, des villes allemandes retrouvent 1000 ans de leur histoire.
Les derniers tests, réalisés par les anthropologues de l’Université Johannes Gutenberg à Mayence en Allemagne, ont prouvé que Yersinia pestis est la bactérie responsable de la peste noire qui a ravagée l’Europe au Moyen-âge. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans le numéro d’octobre 2010 de la revue scientifique PLoS Pathogens.
Le 1er novembre 1755 un tremblement de terre dévastateur frappe la capitale du Portugal. Plus de 50000 personnes trouvent la mort et la ville est presque entièrement détruite.
Nous concluons notre volet sur l'histoire des sports d'hiver (cf: Un siècle de sports d'hiver #1 Le ski et #2 Le patin à glace et à roulettes) avec une galerie de photographies consacrée à la luge et au traîneau.